L'annonce de l'exécution, samedi dernier, du vice-consul de l'Algérie à Gao (nord du Mali) par les terroristes du Mujao installe le doute sur le sort de ses trois collègues, encore en détention, car cet acte barbare risque de stopper net les négociations entre les autorités algériennes et l'organisation terroriste. Une telle éventualité ne sera, certainement pas, du goût des responsables du Mujao qui vont, sans nul doute, recourir à d'autres formes de pression pour amener le gouvernement algérien à revenir sur ses principes et accepter la libération des trois terroristes arrêtés, le 15 août dernier, à Ghardaïa ainsi que le versement d'une rançon. Ils (les responsables du Mujao) n'hésiteront pas à lancer un ultimatum en menaçant de tuer d'autres otages, en cas de refus des autorités algériennes de satisfaire leurs demandes. Ce sont les familles de ces trois otages qui souffriront pendant ce temps-là. Il y a quelques jours, rappelons-le, la famille de Guessas Mourad a préféré s'adresser, via une lettre ouverte, aux plus hautes autorités de l'Etat. Elle a lancé un véritable appel de détresse. Originaire de Tazmalt (wilaya de Béjaïa), la famille fait part de sa douleur et exhorte les ravisseurs à libérer les otages. «Nous prions ce mouvement de libérer notre fils et ses compagnons qui ne sont que des fonctionnaires», avait lancé l'épouse de Guessas Mourad. «Sous le choc depuis son enlèvement, nous ne perdons toutefois pas espoir qu'il soit libéré, afin de retrouver enfin sa fille de trente-six mois et toute sa famille qui n'arrive pas à trouver le sommeil depuis plus de quatre mois», ajoute-t-elle. Cette dernière appelle également les plus hautes autorités du pays à redoubler d'efforts pour faire libérer indemnes son mari et ses compagnons. «Nous lançons un appel au président de la République à œuvrer pour la libération de ses compatriotes en captivité depuis avril dernier», conclut-elle.