Elles sont de plus en plus populaires, mais leur utilité pour arrêter de fumer n'a pas été prouvée, pas plus que leur innocuité, rappellent les médecins. On appelle ça «vapoter», en raison de la vapeur qui s'en échappe et crée une illusion de fumée. Apparues sur le marché dans le sillage du durcissement des lois antitabac, les cigarettes électroniques rencontrent un succès croissant. Contenant moins de substances toxiques que les cigarettes classiques, elles sont perçues par les consommateurs comme un substitut inoffensif, moins coûteux qui plus est. Mais le recul manque encore sur les effets sanitaires de ces produits aux compositions disparates, rappellent les spécialistes. Si elles ne contiennent pas de tabac ni de goudron, les e-cigarettes comportent tout de même des solvants variés (comme le propylène de glycol) et parfois de la nicotine. C'est d'ailleurs la concentration de cette dernière qui détermine les normes auxquelles les e-cigarettes doivent répondre. Quand elles sont alimentées par une cartouche contenant au moins 10 mg de nicotine, elles sont considérées comme des dispositifs médicaux et doivent à ce titre disposer d'un marquage CE. Si la concentration en nicotine de la recharge est inférieure à 10 mg, elles sont considérées comme des biens de consommation courante et sont soumises à l'obligation générale de sécurité. Pas toujours facile pour le consommateur de s'y retrouver ! Pour ajouter à la confusion, certaines pharmacies proposent des e-cigarettes à la vente alors qu'elles sont interdites. La cigarette électronique, ou l'e-cigarette, désigne un produit électronique destiné à simuler l'acte de fumer du tabac. Elle produit une vapeur ou «fumée artificielle» ressemblant visuellement à la fumée produite par la combustion du tabac. Cette vapeur peut être aromatisée (arôme de tabac blond, brun, de fruits, etc.) et contenir ou non de la nicotine. A la différence de la fumée produite par la combustion du tabac, cette vapeur n'a pas l'odeur du tabac et est censée contenir moins de substances cancérigènes. Elle ne contient pas de goudron. Les cigarettes électroniques ont souvent une forme rappelant celle de la cigarette. Quand elles ont la forme d'un cigare ou d'une pipe, elles peuvent alors aussi être nommées cigare électronique ou pipe électronique. Toutefois, elles peuvent prendre des formes plus originales. Certaines entreprises ont même été jusqu'à laisser entendre que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) considérait cette technique comme aussi légitime que les substituts nicotiniques (gommes à mâcher, les pastilles et les timbres à la nicotine). Une caution que pourtant aucun responsable de l'OMS n'a jamais accordée à la cigarette électronique. «L'OMS ne dispose pas de preuves scientifiques permettant de confirmer l'innocuité et l'efficacité du produit. Les entreprises, qui le commercialisent, devraient immédiatement retirer de leurs sites Web et autres matériels d'information toute indication laissant supposer que l'OMS considère ces cigarettes comme un moyen efficace et sûr de sevrage tabagique (...). La cigarette électronique n'a pas fait ses preuves en tant que thérapie de remplacement de la nicotine», déclare -t-on à l'OMS.