Ministres, députés…, puis ministres Ministres, ils ont été candidats à la députation. Puis, une fois leur siège au Parlement assuré, il a officiellement été mis fin à leurs fonctions de ministres. Il s'agit de Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, Amar Tou, ministre des Transports, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement ainsi que de Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Le président de la République avait mis un «terme à leurs fonctions», confiant l'intérim de leurs secteurs respectifs à d'autres ministres. Quatre mois plus tard, ils sont reconduits à leur poste, à l'aune du nouveau gouvernement formé par M. Sellal. A ce jeu de chaises musicales, pas de changement, puisqu'ils reprennent leur portefeuille, hormis Chérif Rahmani qui hérite du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Ils abandonnent, de ce fait, leur place de députés. Selon les procédures, ces sièges laissés vacants seront comblés par le candidat suivant sur les listes présentées aux élections législatives. «Il faudra attendre la validation de ce nouveau gouvernement par le Conseil constitutionnel. Puis, dans les délais légaux, une commission parlementaire procédera à l'étude de ces dossiers pour approbation», énumère Kassa Aïssi, porte-parole du FLN. Mais ce qui peut s'avérer «simple» et procédurier pour certains remplacements, tels les sièges de Souk Ahras, Biskra, Bel Abbès, Bordj Bou Arréridj (FLN) ou encore Djelfa (RND), pourra s'avérer un tantinet plus problématique pour ce qui est du «cas» Amar Ghoul. Elu d'Alger sous la bannière du MSP et les listes communes de l'Alliance de l'Algérie verte, il a claqué la porte de sa formation politique d'origine. Sujet de la discorde ? Le MSP, entré dans l'opposition, a décidé de ne pas participer à ce nouveau gouvernement. M. Ghoul crée donc un nouveau parti, le Rassemblement espoir d'Algérie (TAJ), emportant avec lui de nombreux députés et militants du MSP. Qui lui succédera alors au sein de l'APN ? «Il sera remplacé par le candidat suivant sur la liste commune, le numéro 14. Mais la situation est encore ambiguë», affirme Mohamed Djemâa, porte-parole du TAJ. «Nous ne savons pas au nom de quel parti, MSP, AAV, Ennahda ou El Islah, il siégera, ou alors s'il rejoindra le TAJ, à l'instar de la majorité des députés d'Alger», explique-t-il.