L'enquête va toucher près de 8 000 élèves qui ont refait l'année scolaire. A oran, 8% des élèves sont concernés par l'exclusion et seulement 67% des élèves qui entrent en 1ère année moyenne parviennent jusqu'en 4ème année. Les chiffres relatifs à l'échec scolaire figurent parmi les secrets les mieux gardés de la tutelle. Toutefois, nul n'ignore que l'échec scolaire en Algérie est une réalité amère. Nombreux sont les élèves qui quittent les bancs de l'école à un âge précoce tandis que le nombre des élèves qui redoublent est plus important. Le taux de redoublants, dans tous les paliers, connaît des proportions alarmantes dans la wilaya d'Oran. Les chiffres dénotent le malaise qui couve dans le secteur de l'Education et l'inefficacité des réformes mises en œuvre par la tutelle. Dans le but de cerner les causes et les facteurs de ce phénomène, le service de la santé scolaire de la direction de la Santé et de la Population de la wilaya d'Oran prévoit le lancement d'une enquête. Cette enquête va toucher près de 8 000 élèves qui ont refait l'année scolaire. Le tiers des effectifs de chaque classe est composé de redoublants. 8 100 élèves ont redoublé durant l'année scolaire 2011/2012. Pis encore, beaucoup de ces recalés auraient été exclus définitivement des bancs de l'école. L'échec est cuisant car des centaines d'élèves n'ont pas bénéficié du redoublement et se sont retrouvés à la rue. Déperdition Sur plus de 300 000 élèves inscrits dans les différents paliers à Oran, 8% sont concernés par ce phénomène et seulement 67% des élèves qui entrent en 1ère année moyenne parviennent jusqu'en quatrième année moyenne. Pour ce qui est de l'enquête, on apprend que les élèves ciblés vont subir des bilans médicaux par des équipes médicales qui auront pour mission de repérer et suivre les élèves ayant des difficultés d'apprentissage. Il est aussi prévu de dépister les maladies pouvant entraver la scolarité, notamment les troubles spécifiques du langage. Dans le même cadre, une campagne de sensibilisation devrait être lancée à Oran sur le phénomène de la déperdition scolaire. En effet, le nombre d'exclus annuellement de l'Ecole algérienne augmente chaque année en dépit de la démarche des pouvoirs publics relative à l'application de la réforme du système éducatif qui essaie de parer aux lacunes existantes. Certaines statistiques sont allées loin et indiquent une moyenne de déperdition de 20 élèves par an pour un seul établissement du cycle moyen. La déperdition scolaire n'épargne aucune catégorie sociale du pays et touche tous les paliers de l'enseignement. Plus d'un millier d'élèves ont quitté les bancs de l'école à Oran en 2012.