Le n° 2 d'Al Qaîda au Yémen, le Saoudien Saïd Ali Al Chehri, a été tué dans une opération de l'armée dans l'est du pays, a annoncé hier le ministère yéménite de la Défense, en affirmant avoir porté ainsi un «coup dur» au réseau extrémiste. Outre ce dirigeant d'Al Qaîda, un ancien de Guantanamo, six de ses hommes ont été tués dans cette opération lancée dans la vallée du Hadramout, a précisé le ministère sur son site internet 26sep.net. Citant une source haut placée, le site écrit que «les forces armées yéménites ont lancé une opération audacieuse dans la vallée du Hadramout, tuant le terroriste saoudien Saïd Ali Al Chehri et six terroristes qui étaient en sa compagnie». «La mort de Chehri représente un coup dur pour ce qui reste des terroristes» au Yémen, a affirmé le ministère de la Défense dans un bref communiqué. La disparition du n°2 du réseau extrémiste au Yémen, qui se fait appeler Al Qaîda dans la péninsule rabique (Aqpa), n'a pas été confirmée de source indépendante. Une source tribale a fait état d'une opération terrestre de l'armée dans la province de Hadramout, région d'origine de la famille du fondateur d'Al Qaîda Oussama Ben Laden. Aqpa est née en janvier 2009 de la fusion des branches saoudienne et yéménite d'Al Qaîda. Cette organisation est dirigée par le Yéménite Nasser Al Wahichi qui avait affirmé le 26 juillet 2011 son allégeance à Aymen Al Zawahiri, arrivé à la tête d'Al Qaîda après la mort de Ben Laden. Les attaques visant les membres d'Al Qaîda, souvent attribuées à des drones américains, se sont multipliées récemment. La présence d'Al Qaîda au Yémen remonte au début des années 1990 et le réseau a largement profité de la contestation du régime du président Ali Abdallah Saleh, qui a cédé le pouvoir en février dernier, pour renforcer sa présence, notamment dans le sud et l'est du pays.