Pour sa première prise de contact, Cherif Rahmani, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, a reçu hier, au siège de son département à Alger, le patronat algérien en présence des représentants des banques. «Cette rencontre avait pour but de faire part de nos doléances liées aux problèmes récurrents que rencontrent les entreprises», a indiqué Mohand-Saïd Naït Abdelaziz, président de la CNPA. Ont également pris part à cette rencontre le Forum des chefs d'entreprises, la Confédération du patronat algérien, la Confédération générale des entreprises algériennes, l'Association des femmes algériennes chefs d'entreprise et la Confédération des industriels et des producteurs algériens. «Nous avions évoqué les attentes du patronat. Celles-ci sont convergentes. Il y a des problèmes qui ont été résolus, mais beaucoup reste à faire», ajoute notre interlocuteur, joint par téléphone. Face au ministre, les représentants du patronat ont plaidé globalement en faveur de l'amélioration de l'environnement des entreprises et du climat des affaires en Algérie. Ils ont également insisté, selon les propos du patron de la CNPA, sur la nécessité de «définir l'ordre des priorités» et «un changement dans la méthode de travail». «Désormais, nous ne devons plus perdre du temps», insiste M. Naït Abdelaziz, estimant qu'un secteur comme celui de l'industrie est capable de créer davantage de richesses et d'emplois. Selon lui, le ministre s'est montré tout ouïe au topo exposé par les différents représentants du patronat. «Le ministre nous a écoutés avec intérêt. Il y a eu un débat franc et convivial. Il nous a proposé de créer une structure de veille conjointe pour pouvoir se pencher sur les dossiers prioritaires», confie-t-il. Le tout nouveau ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, rapporte encore M. Naït Abdelaziz, «nous a confié que tous ensemble nous n'avons pas le droit à l'erreur et qu'il faudra mobiliser tous les moyens» afin de relancer le secteur. A la fin de sa rencontre, le ministre de l'Industrie s'est «engagé à poursuivre le dialogue» avec le patronat.