L'une des trois mosquées de la ville de Limoges a été profanée dans la nuit de mardi à mercredi, pour la deuxième fois en moins d'un mois et demi. Selon l'Observatoire contre l'islamophobie, le nombre des actes antimusulmans a augmenté de 14,49% au premier semestre en France. Les portes de la mosquée de Limoges ont été profanées avec des excréments dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, en condamnant avec «la plus grande fermeté» cette nouvelle profanation. Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur en charge des cultes «tient à rappeler que s'attaquer à une religion, c'est s'attaquer à la République». Manuel Valls «assure les communautés musulmanes de Limoges et de France» de son «entier soutien». Il réaffirme enfin sa «détermination», ainsi que celle «des services de police en charge des investigations, à identifier le ou les auteurs de ces agissements intolérables, afin de les déférer à la justice». Pour sa part, la Grande Mosquée de Paris condamne avec «la plus grande vigueur» cette profanation, elle appelle les musulmans à «ne pas répondre à la provocation tout en restant vigilants» et «exhorte les pouvoirs publics à diligenter une enquête afin d'identifier et de mettre hors d'état de nuire les responsables de ces profanations islamophobes». La GMP relève, dans un communiqué, que «les fidèles de Limoges et de la Gironde notent que depuis l'affaire Merah, l'islam et les musulmans sont particulièrement désignés comme un facteur d'inquiétudes et de peurs. Il est non moins certain que l'anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 n'est pas sans être également évoqué à propos d'une recrudescence des actes hostiles à l'islam et aux musulmans sur le plan international». Il s'agit de la seconde profanation en moins d'un mois et demi de la mosquée de Limoges: deux tags néo-nazis avaient été découverts fin juillet sur la double porte d'entrée. Au cours des derniers mois, des mosquées à Montauban, Agen ou Libourne (Gironde), ainsi que des lieux de prière au Barp (Gironde), Tarascon-sur-Ariège, Strasbourg ou Draguignan (Var) avaient aussi été la cible d'actes islamophobes. Selon l'Observatoire national contre l'islamophobie, le nombre des actes antimusulmans a augmenté de 14,49% au premier semestre en France.