Le Mouvement citoyen algérien en France (MCAF), à l'origine du rassemblement, samedi dernier, devant le siège d'Air Algérie à Paris pour protester contre «la cherté des transports aérien et maritime pendant la période estivale qui devient de plus en plus insupportable notamment pour les familles nombreuses», estime, dans un communiqué dont nous reproduisons des extraits, que «notre message a été clair et nous estimons qu'il est reçu, à moins de faire exprès de ne rien entendre». «Pourquoi priver nos enfants de se rendre dans leur pays d'origine ?» s'interroge le MCAF. «Nous sommes la communauté étrangère la plus importante en France, nous n'avons ni représentant légitime ni interlocuteur sérieux, contrairement à nos voisins. Cette communauté, qui devrait être une richesse pour notre pays, se retrouve ignorée et méprisée». Et d'expliquer : «Si nous avons opté pour ce rassemblement, c'est que nous n'avons reçu aucune réponse de la part de nous dirigeants saisis par courrier», rappelant qu'un courrier a été adressé au ministre des Transports et au secrétaire d'Etat chargé de la Communauté algérienne de l'étranger. La réponse est venue du PDG d'Air Algérie par voie de presse, à deux reprises, où «M. Boultif nous traite d'Algériens de juillet-août en s'exclamant : où étions nous en 1994, quand notre pays était frappé par le terrorisme ! Une autre réponse de la part du secrétaire d'Etat par email pour nous renvoyer à lire l'interview du PDG de l'entreprise nationale parue sur le site du ministère !». Le Mouvement citoyen algérien en France affirme qu'il «continue le combat jusqu'à pleine satisfaction» de ses «doléances légitimes». Il demande l'ouverture d'«un dialogue et une négociation sérieuse avec le ministère des Transports». Il annonce que l'option d'un rassemblement large devant l'ambassade d'Algérie à Paris est envisagée et «le choix de la date historique du 17 octobre sera le meilleur jour pour rendre hommage à cette communauté algérienne et à la fédération de France du FLN historique et confirmer notre attachement à notre pays». Le MCAF informe que pendant le rassemblement, «la direction d'Air Algérie à Paris a souhaité rencontrer une délégation de notre mouvement que nous avons décliné». «Le soir même le MCAF – le coordinateur Omar Aït Mokhtar et Mohand Barrache – est convié à un débat en direct sur la radio Kabyle FM avec le consul général d'Algérie à Paris, Rachid Ouali, le directeur général d'Aigle Azur, Meziane Idjerouidène et M. Bidiane qui représentait Air Algérie.» «Ainsi est nourrie la démocratie, ce n'est qu'un début ! Un débat n'a de valeur que son existence.»