Les présidents des fédérations de basket-ball, de handball et de volley-ball, respectivement Rabah Bouarifi, Mustapha Lemouchi et Djaffar Aït Mouloud se sont réunis il y a quelques jours dans le but de débattre plusieurs points. A l'approche de leur fin de mandat, les présidents cités ont profité de la venue du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, pour évoquer la situation que traverse leur discipline. Avant d'aborder le problème lié aux subventions, les organisateurs de cette «tripartite» ont soulevé le récurrent problème des infrastructures qui date depuis plusieurs années, peut-on lire sur le PV de réunion. «Pour permettre une évolution constante du nombre de licenciés, il est nécessaire d'abord d'augmenter le nombre de salles spécialisées et de terrains en plein air. Déjà que les licenciés enregistrés auprès de chaque discipline ne trouvent plus de terrains, ceci entrave automatiquement la croissance du nombre de licenciés.» Toujours à propos du volet d'infrastructures, les présidents des trois sports collectifs n'ont pas caché leur désarroi : «Les salles de sport sont actuellement dans un état d'abandon par les gestionnaires qui empêchent l'utilisation de ces infrastructures pour nos disciplines. Plus grave encore, les gestionnaires de ces infrastructures favorisent au détriment de nos disciplines les rencontres inter-quartiers de football qui sont monnayées.» Un des présidents ajoute que certains gestionnaires des salles omnisports ne remplissent même pas les critères pour leur confier la gestion d'une infrastructure sportive relevant des pouvoirs publics. «Nos sportifs évoluent au niveau des salles qui sont dépourvues d'équipements de standard mondial fixés par les fédérations internationales.» Le président de la FAVB a pour sa part soulevé la situation des clubs, notamment «ceux de l'élite qui ne peuvent pas privilégier la formation, faute de moyens financiers». Dans leur rapport transmis à la tutelle, les présidents des sports collectifs ont demandé au MJS d'«étudier la possibilité de leur prise en charge en matière de transport, hébergement et restauration (HTR) lors des déplacements avec une moyenne annuelle de 5 millions de dinars par club». Enfin, la question relative à la rémunération des entraîneurs nationaux a été également au centre des problèmes exposés. Pour les présidents, «il est illogique que les entraîneurs étrangers soient rémunérés par le MJS, contrairement à leurs homologues algériens». Même si les revendications sont légitimes, l'on se demande pourquoi ces présidents ont attendu tout ce temps pour émettre ces observations.