Le Parti socialiste des travailleurs (PST) critique le changement du gouvernement et tire la sonnette d'alarme contre ce qu'il appelle «les signes d'abdication devant l'impérialisme». Dans une déclaration rendue publique, hier, le PST estime que l'entrée au gouvernement de certains ministres «ultralibéraux» et le renoncement «au patriotisme économique» ne sont qu'une conséquence directe de «la mascarade des législatives du 10 mai dernier qui se sont soldées par un déficit de légitimité des institutions». «L'imposition du libéralisme au détriment de l'intérêt national et des besoins sociaux accentue la crise politique dans notre pays. Pour le PST, cette grave dérive intervient dans un contexte de crise systémique du capitalisme mondial et son dogme néolibéral, dont les visées néocolonialistes sont devenues une réalité dans la région. C'est dans ces conditions que le gouvernement s'apprête à organiser des élections locales et à amender la Constitution», explique le représentant de l'extrême gauche en Algérie. Dans ce sens, le PST appelle à la résistance et à la défense des acquis de l'indépendance nationale. Une résistance qui ne se concrétisera qu'à travers «des luttes conscientes des travailleurs, des jeunes, des paysans pauvres et des femmes». «Le PST compte sur l'unité des forces politiques de gauche et les organisations syndicales combatives pour construire le rapport de force politique antilibéral et anti-impérialiste», lit-on dans le même communiqué.