La restauration du marché couvert de Batna, communément appelé «Errahba», spécialisé dans le commerce des épices, programmée au départ pour un délai de 90 jours et un budget de 120 MDA, a connu plusieurs reports et une rallonge du budget estimée à 8 millions de dinars. Son ouverture, autant attendue par les commerçants que par les clients, tarde à se réaliser. Prévue pour le mois de Ramadhan, celle-ci a été reportée à la fin de juillet et puis à la fin du mois de septembre. Les commerçants, las d'attendre, sont venus en groupe au début de cette semaine demander des comptes au président de l'APC de Batna qui les a reçus et leur a fait de nouvelles promesses. Une partie de ce groupe nous a rendu visite au journal et nous a exprimé son incrédulité quant à la bonne foi du maire. «Cela fait plus d'une année qu'on nous mène en bateau. Nous n'arrêtons pas de faire le va-et-vient entre le receveur et le maire; le receveur exige un nouvel acte et le P/APC nous fait des déclarations orales», nous ont-ils fait savoir. Selon eux, le wali en personne avait instruit le maire d'ouvrir d'abord le marché puis de régulariser les propriétaires au fur et à mesure, mais rien n'y fait. Le maire aurait exigé une instruction écrite. Par ailleurs, la restauration en question, selon les mêmes personnes, s'est limitée au carrelage et aux faux plafonds en aluminium pour les étals de bouchers, ce qui serait loin, selon eux, de justifier la dépense et les délais, puisque les travaux sont toujours en cours. Mohamed Khennag, le P/APC impute le retard à ceux qui n'ont pas payé les arriérés. Les commerçants propriétaires d'étals, faut-il le rappeler, n'ont payé aucune redevance depuis 1996. Plusieurs litiges entre l'APC et ces propriétaires ont été traités par la justice pour déterminer la somme et celle-ci a été fixée à 2500 DA/mois. Beaucoup d'entre les marchands d'épices ont payé et le marché reste toujours fermé. Le doute s'installe et tout le monde raconte que l'ouverture du marché serait reléguée pour être exploitée lors de la campagne électorale des locales.