Les travaux d'aménagement urbain de la cité Emir Abdelkader, plus connue sous le nom «Dalhia», lancés il y a plusieurs mois dans le but d'améliorer le cadre de vie des habitants de ce quartier dit résidentiel, connaissent un retard considérable. Inscrits dans le cadre du Plan sectoriel de développement pour une enveloppe financière de 8 milliards de centimes, ces travaux marqués par de fréquents arrêts entraînent une situation des plus intenables pour les habitants. Le long des trottoirs sont entreposés des monticules de terre provenant de l'opération de nivellement des routes. Du coup, il en découle une situation des plus invivables où des nuages de poussière soulevés par les véhicules en circulation ensevelissent les lieux. Même les habitations et les commerces ne sont pas épargnés par ces poussières qui leur causent de grands préjudices. «C'est vraiment insensé et incompréhensible de voir l'avancement de ces travaux qui traînent dans l'hésitation, le bricolage et le manque de professionnalisme», tonne un riverain. Un autre habitant impute la lenteur de ce chantier au manque de suivi et de contrôle de la part des services concernés. «C'est la preuve d'un manque d'intérêt notoire pour une opération d'aménagement pour laquelle un montant de 8 milliards de centimes a été alloué», s'indigne-t-il. Mais ce qu'appréhendent les habitants ce sont les pluies automnales. En effet, la situation actuelle du quartier laisse entrevoir des conséquences fâcheuses si de fortes pluies venaient à s'abattre sur la région. «Si les fortes pluies arrivent, le quartier se transformera en une gigantesque mare de boue», s'inquiète l'un de nos interlocuteurs. Le même constat est établi au niveau de la route d'El Mizab où des travaux de renouvellement du réseau d'assainissements sont en cours. Ces travaux ont connu aussi une longue trêve pour la simple raison que le responsable chargé du suivi était en congé annuel, a-t-on appris. Cette situation est tout aussi contraignante pour une partie des habitants de Sidi Amar qui souffrent énormément du manque de transport dans la mesure où la route en question est coupée à la circulation.