Les bureaux de l'agence de Tizi Ouzou du centre d'études et de réalisations en urbanisme (Urbab), situés au rez-de-chaussée de la cité Eucalyptus du chef-lieu de wilaya, baignent depuis une dizaine de jours dans une véritable mare d'eaux usées qui proviennent des étages supérieurs du bâtiment comptant pas moins de neuf paliers, a-t-on constaté. Aussi, ensemble, les dizaines de travailleurs, notamment des ingénieurs, des architectes et techniciens crient leur détresse face au «silence des autorités concernées», telles que la direction générale, basée à Blida, et l'inspection de wilaya du travail, «alertées aussitôt après l'apparition de ce phénomène dû à la vétusté des réseaux et autres installations dégradées de la bâtisse, dont nous occupons le rez-de-chaussée», ajoutent les travailleurs, dont des femmes, visiblement sur les nerfs. Devant cette situation, le collectif des travailleurs appréhende non seulement les risques de maladie pouvant affecter le personnel de l'agence, mais aussi les habitants, notamment les enfants, empruntant quotidiennement la cage de ce bâtiment, où une surface de 200 m2 est occupée par les locaux de l'Urbab, entièrement noyés par des eaux dégageant des odeurs nauséabondes. Le collectif craint également pour le matériel d'activité (divers appareils électroniques et informatiques). «Plusieurs ingénieurs et architectes exercent ici avec leur propre micro, pour vous dire aussi que nous souffrons aussi du manque de matériel», fulminent nos interlocuteurs. Selon eux, l'agence de l'Urbab à Tizi Ouzou, qui détient depuis les années 1980 un patrimoine foncier de quelque 100 ha, a actuellement en étude un tiers du programme de réalisations de la direction de wilaya de l'urbanisme et de la construction (DUC), donc c'est dire que «l'antenne de Tizi Ouzou du centre d'études et de réalisations en urbanisme est à l'aise financièrement». L'agence a actuellement en sa gestion 20 milliards de centimes, apprend-on auprès de nos interlocuteurs, qui interpellent les premiers responsables de leur direction quant à la «nécessité impérative d'accorder tout ce qui est indispensable, aux intérêts du centre d'études, à son agence de Tizi Ouzou, sachant que le marché en la matière dans la région reste l'un des plus alléchants et bénéfiques pour l'Urbab».