Les 12 centres d'études et de réalisation en urbanisme du pays (URBA) ainsi que le centre national d'études et de recherches appliquées en urbanisme (Cnerud) ne seront plus chapeautés par la société de gestion et de participation (SGP) Genest. Dans ce sens, ils vont avoir, d'ici le mois de juin, une nouvelle tutelle qui est l'Agence nationale de l'urbanisme (ANURB). Cette dernière, déjà mise en place est directement rattachée au ministère de l'habitat. Elle a pour mission d'élaborer des études d'urbanisme et de gérer l'aménagement des grandes infrastructures nationales, tout en contribuant aussi à lutter contre l'anarchie urbanistique que connaissent les agglomérations urbaines du pays. A travers ce changement de tutelle, plusieurs opérateurs économiques qui ont bénéficié de fonciers industriels durant les années 2000, octroyés par ces 12 centres d'études et de réalisation en urbanisme, espèrent avoir enfin leurs actes de propriétés. Au niveau du centre régional d'études et de réalisation en urbanisme de Blida (URBAB), l'un des plus importants à l'échelle nationale, plusieurs opérateurs affluent, au quotidien, à cet organisme pour exiger leurs actes. Néanmoins, l'URBAB est actuellement dans l'impossibilité de délivrer ces documents aux ayants droit dans la mesure où le foncier industriel ne relève plus de son ressort depuis le changement des textes et la création de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF). « L'Etat met en place des textes puis elle les proroge sans pour autant mesurer les conséquences de cela. Notre investissement est lourdement pénalisé et rien ne pointe encore à l'horizon pour régler un problème dont nous sommes loin d'en être la cause », regrette un groupe d'industriels, avant de poursuivre «On espère bien que le changement de tutelle de l'URBAB soit bénéfique pour nous». Ce statu quo est d'ailleurs non seulement préjudiciables aux opérateurs économiques à la recherche de leurs actes mais également à l'URBAB. « Nous perdons énormément de temps à gérer ce problème qui n'a pas lieu d'être et à écouter les plaignants qui reviennent régulièrement à notre, et ce sans pour autant qu'on puisse régler ce différend une fois pour tout », nous dira une source proche de l'URBAB.