La Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance (CAAR) a nettement amélioré ses indicateurs de performance durant l'exercice écoulé, mais aussi pendant les premiers mois de l'année en cours. Pour les mois à venir, le gouvernail est orienté résolument vers le renforcement du dispositif de prévention et de gestion des risques. Lequel mécanisme sera renforcé avec l'achèvement, fin 2012/début 2013, du programme de stabilisation du système d'information. C'est ce que nous avons appris auprès du PDG de la CAAR, Brahim Djamel Kassali, rencontré dans les locaux de sa compagnie. Le système en question tend à normaliser les pratiques comptables au niveau de la compagnie ainsi que les procédures de gestion technique et financière. La CAAR se fixe comme objectif premier à travers cette action «la réduction des risques opérationnels par l'harmonisation des méthodes de travail, la clarification et la rationalisation des processus de gestion». Cette nouvelle approche managériale adoptée par les responsables de la CAAR permettra, en termes plus simples, d'établir une cartographie des risques et de mettre en place les outils d'analyse et de traitement appropriés. Outre le renforcement du dispositif de prévention et de gestion des risques, la CAAR entend s'appuyer à l'avenir sur trois autres piliers pour la poursuite de sa dynamique de développement. Il s'agit d'optimiser sa position concurrentielle, le développement et la modernisation de son réseau ainsi que l'amélioration de sa ressource humaine, une véritable force de frappe de toute entreprise. La CAAR cumule au moins cinq années de bonne croissance. Les agrégats financiers de la compagnie matérialisent sa bonne santé financière. En 2011, le chiffre d'affaires de la compagnie a fait un bond de 7,5%, s'établissant à 13,7 milliards de dinars, contre 12,7 milliards de dinars en 2010. Les premiers mois de l'année en cours ont confirmé la tendance haussière des résultats de la compagnie, puisqu'au 30 juin dernier, le chiffre d'affaires de la CAAR a progressé d'environ 6%, si l'on tient compte du tableau évaluatif présenté par Brahim Djamel Kassali. «Nous envisageons d'atteindre une croissance de 8 à 10% de notre chiffre d'affaires en 2012», prévoit-il. Suite à quoi, les parts de marché de la Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance se sont établis à 15,9% à fin 2011. Durant la même année, la CAAR a consolidé son matelas en fonds propres, puisque ceux-ci ont atteint à la fin de cet exercice 16,8 milliards de dinars. «Cette progression nous donne une meilleure solvabilité et de meilleures capacités d'engagement. C'est ainsi que nous avons eu un résultat net de 670 millions de dinars durant 2011», nous dira le PDG de la CAAR. Horizontalement, la CAAR a investi dans l'extension de son réseau d'agences qui est passé de 111 agences en 2005 à 134 à fin 2011, soit 26 nouvelles agences ouvertes entre 2005 et 2011. Trois autres agences directes devraient être opérationnelles avant la fin de l'actuel exercice. En bancassurance, la CAAR a ouvert 18 guichets au niveau du Crédit populaire d'Algérie (CPA) avec, au tableau de bord, une prévision «d'ouvrir une cinquantaine d'ici la fin de l'année en cours». Pour Brahim Djamel Kassali, le défi futur consiste à jouer toutes les cartes pour l'amélioration du service et la réduction davantage des délais de règlement des sinistres. En 2011, sa compagnie avait remboursé pour plus de 8 milliards de dinars de sinistres, dont 4,2 pour l'automobile. «Cela témoigne des efforts consentis par la compagnie pour le règlement des sinistres», conclut notre interlocuteur.