En matière d'accidents de la circulation, les Hauts-Plateaux sétifiens détiennent une fois de plus le sinistre record, reléguant l'agglomération algéroise à la seconde position. Ainsi, 29 personnes ont trouvé la mort et 584 autres ont été blessées dans les 328 accidents survenus sur les différents axes routiers de la wilaya. L'excès de vitesse, les dépassements dangereux, le non-respect du code de la route, l'état défectueux des routes, la conduite en état d'ivresse, les défaillances mécaniques sont les principales causes des accidents qui ont eu lieu principalement sur la RN5, fréquentée quotidiennement par plus de 40 000 véhicules. Les conducteurs prenant en cette saison des mariages part aux cortèges, bafouant, et en toute impunité, le code de la route, mettent leur grain de sel, corsant par là la déjà pleine liste. L'implantation de radar détecteur de chauffards boulimiques de vitesse et l'application de l'instruction du 18 décembre 2003 émanant du ministère des Transports et qui instruit les walis afin qu'ils mettent en place la commission mobile de retrait du permis de conduire ont certes marqué des points mais ne sont pas arrivées à bout du terrorisme routier. Aidés par le radar qui a dernièrement « intercepté » deux conducteurs (dignes de la F1), l'un roulant à plus de 160 km/h et l'autre à 200 km/h, en milieu urbain, les services de la police ont, durant le premier semestre de l'année en cours, procédé à 570 retraits de permis conduire. Cette mesure qui a, nous dit-on, atténué quelque peu l'ardeur des fous du volant, n'a pas pour autant éradiqué le phénomène. Pour les parents des victimes, la pénalisation d'un acte qu'ils qualifient de grave délit peut être la solution idoine. Les pouvoirs publics responsables de la sécurité des biens et des personnes prendront-ils le relais ?