Les pêcheurs exerçant au port de Zemmouri, 20 km à l'est de Boumerdès, se plaignent des désagréments qui leur proviennent de la passe. Ils évoquent « l'exiguïté du passage qui rend les manœuvres et l'accès au port très difficiles ». Les pêcheurs trouvent que les améliorations que ne cesse de subir le port n'ont cependant pas été d'une grande utilité. « Lors du mauvais temps et lorsque la mer est agitée, il devient presque impossible pour les bateaux de rentrer ou de sortir du port, parce que les manœuvres deviennent dangereuses. Ce qui n'est pas sans incidences sur l'activité des pêcheurs. Des fois, nous sommes contraints de nous diriger dans d'autres ports, à Dellys ou à Alger, à cause de toutes ces difficultés », nous ont expliqué les pêcheurs. Ces derniers, qui se disent menacés dans leur propre sécurité et dans celle de leurs embarcations, se rappellent l'accident survenu à un sardinier en 1986 au cours duquel les membres de l'équipage se sont noyés. D'où leur revendication d'une autre passe parce que cette dernière est mal orientée. Du côté de la chambre de la pêche, qui l'hiver dernier, s'est mise de la partie pour réclamer une solution à ce problème, on nous a dit que « le dragage du port est pris en charge par les autorités », soulignant que le problème se situe plutôt dans l'ensablement du port ; nos interlocuteurs estiment qu'un entretien régulier réglera le problème. « De l'avis même des experts du laboratoire des études maritimes, le phénomène est normal. Mais la situation requiert des opérations de dragage plus régulièrement pour désensabler la passe », ajoute notre interlocuteur.