La lutte contre la criminalité débute crescendo mais efficacement dans le chef-lieu de wilaya, considéré comme l'endroit de prédilection pour les malfaiteurs en tous genres. Dans un point de presse accordé ce lundi, le commissaire principal D. Louli, a déclaré : « L'opération en cours n'est pas ponctuelle et n'entre pas dans le cadre d'une campagne conjoncturelle. Elle se poursuivra autant que faire se peut et seules les forces déployées varieront en fonction de l'état des lieux qu'on fera au fur et à mesure », car, devait-il ajouter « les statistiques et le dynamisme du crime constituent des éléments d'appréciation déterminants dans la stratégie à adopter et le temps dans lequel celle-ci doit s'inscrire. » C'est ainsi que 5 groupes de policiers armés de gourdins sont repartis de jour comme de nuit à travers les points chauds, chapeautés chacun par 2 officiers munis d'une arme de poing, lesquels n'interviennent que sur l'ordre du commissaire de l'arrondissement dont dépend le théâtre des opérations. En seulement 5 jours, les forces de police ont pu appréhender 15 personnes pour différents flagrants délits, dont 11 ont fait l'objet d'une présentation puis écrouées. Les forfaits recensés sont liés surtout à la vente et à la consommation de drogues, de psychotropes, à la vente illicite de boissons alcoolisées auprès de tenanciers de bistrot de fortune et autres tables de cigarettes et de façon inconsidérée, au port d'armes blanches ! Cette opération s'est soldée par une prise de 13 g de kif non traité, 15 plaques de comprimés de Rivotril et enfin, une vingtaine de couteaux à cran d'arrêt et autres instruments tranchants ! Néanmoins, il faut préciser que la lutte contre la criminalité, au sens d'un ratissage d'envergure, battra son plein une fois que le programme mis en œuvre par le DG de la sûreté nationale, Ali Tounsi, sera entré en vigueur. Pour l'instant et bien que les moyens du bord soient utilisés sans désemparer, ces opérations consistent surtout à réinstaurer un semblant de quiétude des citoyens par la sécurisation de certains lieux publics qui constituent des coupes-gorges, notamment le pont de Bou Saâda, la passerelle de Aïn S'rar, Djelfa nouvelle et la gare routière. Selon le principal, l'état de délabrement des jardins publics, devenus propices à toutes formes de délinquance rend difficile la mission de sécurisation, eu égard aux effectifs réduits des forces de police. Aussi, souhaiterait-il l'intervention de l'APC pour leur aménagement en lieux d'accueil d'activités associatives. En tout cas, le nombre d'agressions tend à diminuer sensiblement.