A l'université Hadj Lakhdar, les étudiants affiliés à l'organisation estudiantine de l'alliance nationale pour le renouveau estudiantin (AREN) n'ont pas attendu la rentrée universitaire officielle pour annoncer la couleur. Déjà la semaine passée ils se sont déclarés en grève et ont fermé l'accès de l'institut d'hygiène et sécurité (HSE). Le début de semaine, ils sont revenus à la charge et ont propagé la protestation dans d'autres instituts, tels que celui de l'agronomie et du sport. Cette grève fait suite à celle tenue, le 3 du mois courant et dont les revendications étaient d'ordre pédagogique: les notes de rattrapages et autres conseils de discipline. Une réunion a eu lieu le jour même avec le représentant des enseignants de l'institut HSE et a débouché sur une liste de revendications adressée au recteur de l'université, nouvellement installé. Selon Samir Bouras, président de l'AREN, le directeur du HSE reste sourd aux revendications des étudiants. «C'est une grève ouverte. Nous allons continuer ce mouvement de protestation jusqu'à ce qu'on obtienne gain de cause» a-t-il affirmé. Par ailleurs, et avec l'arrivée du nouveau recteur, Mohamed Tahar Ben Abid, l'heure est aux pressions et à la mise en place d'un nouvel échiquier de rapport de force. Selon toute vraisemblance, ces grèves à répétition seraient un moyen pour les organisations estudiantines de faire passer leur message qui tend à la reprise de leurs activités au sein du rectorat. Activités lesquelles se sont soldées par des batailles rangées parfois sanglantes et qui ont contraint la tenue d'un conseil de l'université. Ce conseil tenu, pour rappel, le 5 mars 2012, a décidé le gel des activités de toutes les organisations au sein du campus. Bien que, pour l'heure, aucune mesure n'ait été prise quant à la levée de l'interdiction de ces organisations, l'administration n'a pas encore réagi.