Neuf étudiants passeront en conseil de discipline, dont deux sont privés de cours, suite aux manifestations organisées par le mouvement estudiantin cette semaine à l'université Mentouri de Constantine. Dans un communiqué adressé par le bureau de wilaya de l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA), les étudiants dénoncent les «dépassements de l'administration universitaire» qui n'a pas hésité «à déployer une cinquantaine d'agents de sécurité afin de mettre fin aux protestations des étudiants, en ayant recours à la violence qui n'a épargné ni filles ni garçons au sein de l'université». Contacté, le responsable du bureau de l'UNEA de Constantine, Nabil Keddouche, affirme qu'«aucune loi ne permet de réprimer des étudiants revendiquant leurs droits élémentaires, à savoir la sécurité au sein du campus universitaire, les inscriptions au mastère pour les étudiants concernés par le système LMD, l'ouverture de dialogue entre l'administration et les représentants des étudiants…» En plus de la liste des revendications émises par les étudiants constantinois, ces derniers se disent «scandalisés par la décision du recteur de l'université de retirer une stèle portant les noms des étudiants martyrs de la Révolution algérienne, érigée à l'université». Au train où vont les choses, le litige entre le recteur et les étudiants risque de perdurer. Notre interlocuteur a tenu à préciser que «les membres de l'organisation de l'UNEA ne sont pas les seuls à souffrir des désagréments en question. D'autres organisations estudiantines se joindront à notre mouvement après l'Aïd pour observer une grève, lançant ainsi un ultimatum au recteur de les recevoir et de trouver un terrain d'entente».