Il déclare avoir un don. Le don de découvrir des réserves d'eau et de pétrole à travers le territoire national. Pas besoin d'utiliser un matériel d'exploration sophistiqué comme il est de rigueur chez les entreprises les plus spécialisées dans le forage. Ziani Mouloud, 55 ans, originaire de Soumaâ (Blida), utilise, quant à lui, une montre suspendue à une petite chaîne et des clefs. Il est le seul à avoir le secret de cette méthode dite traditionnelle. « C'est une question de don, de qualification et d'expérience. Je suis dans le domaine depuis 20 ans », explique Mouloud. Durant ces 20 ans, il a travaillé avec les agriculteurs de sa région qui le sollicitent pour le besoin d'un forage à la recherche de l'eau pour l'irrigation des champs. Une entreprise locale lui a même décerné un brevet d'« explorateur d'eau et de pétrole à travers le territoire national selon la méthode traditionnelle ». Mouloud Ziani a fait presque le tour du territoire national à la recherche de l'eau et du pétrole là où l'on ne pense pas les trouver. A Oran, les gens continuent de vivre la rareté de l'eau potable. Mouloud réfute cet état de fait. « Il y a de l'eau douce à Oran. J'en ai découvert au niveau de l'hôpital de la ville par exemple. Des grandes quantités d'eau douce occupent le sous-sol d'un territoire qui va d'Oran vers Relizane, Mostaganem et Mascara », affirme-t-il tout sûr de lui. Il avance que chaque wilaya a de l'eau en quantité suffisante pour répondre à la demande de leur population. A Alger où ce liquide est rare, il prétend que le sous-sol de la contrée qui va de Bab Ezzouar vers Réghaïa recèle des quantités suffisantes pour toute la population de la capitale. C'est une eau douce non polluée. « Il suffit de creuser jusqu'à 50 m pour la trouver », précise-t-il. « La maison de la presse Tahar Djaout du 1er Mai, indique-t-il, est traversée par un oued d'une profondeur de 21 m. Il y a de l'eau de la mosquée Ali Betchine à la place des Martyrs et à côté du jardin d'Essais. » De plus, Mouloud n'est pas parti à la recherche du pétrole dans le Sahara pour des raisons évidentes. « Au centre-ville de Tlemcen et d'Oued Lakhdar, à la sortie sud de Laghouat vers Hassi R'mel, Kantrat Lahbal à Constantine, aux environs du siège régional de la télévision nationale de Ouargla et l'entrée de Ghardaïa. Tout le sous-sol de ces régions regorge de pétrole », assure-t-il. Pour faire valoir ses dons de découvrir l'eau et le pétrole, Mouloud a proposé ses services à plusieurs administrations, notamment les services de l'hydraulique. Selon ses propres déclarations, partout il a essuyé des refus. « Qu'on m'essaie et on verra ! », lance-t-il avec défi.