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film documentaire sur le chahid Ahmed Chafaï dit «Rouget»
Hommage aux martyrs de la Révolution
Publié dans El Watan le 17 - 10 - 2012

Un film documentaire retraçant, par des témoignages émouvants, le parcours épique du chahid capitaine Rouget, de son vrai nom Ahmed Chafaï, membre de l'Etat Major de la wilaya VI historique, vient d'être achevé en cette année du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie et à la veille de la célébration du 58e anniversaire de l'insurrection armée du 1er novembre 1954.
Il a été réalisé par une boite de l'audiovisuel créée il y a quelques années par Youcef Limani, un jeune amateur de l'histoire et du cinéma. Selon son auteur, ce documentaire sera présenté au public, probablement à l'occasion de quelque célébration de fêtes nationales dans les prochains jours.Le capitaine Rouget, révolutionnaire de la première heure, qui vit le jour un 9 juin 1922 à Agouni Hemiche, un hameau du village Tala Bouzrou, dans la commune de Makouda (au nord-est de Tizi Ouzou), est tombé au champ d'honneur en compagnie d'autres maquisards, un 31 mars 1957 à Kaf Lakhdar, dans la commune de Chellalet Laâdaoura, ex Maginot, wilaya de Médéa (à 150 km au sud d'Alger), après dénonciation de leur présence dans la région par des traîtres.
Ancien appelé de l'armée française dans les années 1940, Ahmed Chafaï était bien instruit en français et en arabe. Commerçant de son état et avec son niveau d'instruction, il put se former politiquement et vivre longtemps dans cette région du sud du pays (Titteri) où il put sensibiliser la population, à la veille de l'insurrection du 1er novembre 1954, sur les idées de la lutte contre le colonialisme français.
Compagnon de Yazourene (futur colonel, dit Brirouche), de Amar El Bass, de son vrai nom Amar Bessalah (chahid) et de beaucoup d'autres nationalistes en Kabylie, Ahmed Chafaï est envoyé avec une Compagnie de maquisards, après le déclenchement de la lutte armée, précisément le 18 novembre 1954, dans la wilaya VI historique où il réussit à gagner 112 militants à la cause nationale dans la localité de Kouadria.
En se déplaçant jusque dans cette contrée où le martyr est enterré après une héroïque épopée, le réalisateur du documentaire a pu recueillir de précieux témoignages au bout de plusieurs années de pérégrinations.
Youcef Limani a notamment rencontré des compagnons d'armes de cet intrépide patriote aussi bien dans sa région natale que dans cette contrée du sud du pays.
Ces témoignages filmés ont été recueillis auprès de moudjahids et de moudjahidas, tels que le colonel Deles Abdeltif de Bouira, Beseghir Dahbia, la seconde épouse du chahid, Ahmed Kasmi, Boukheroub Ahmed, Kasri Mohand-Akli, Ahmed Meziane, Chalal Mohand-Saïd, ou encore Hafsi Chabane de Sidi Aïssa, Djani Mohand-Akli, Chikhaoui Tahar, Bourkache Arezki, ainsi que Boulbadaoui Nadir et Mme Djedid de la région du Sahara, ou encore Ali Zioueche, Ould Aroussi Mohamed, dit Toutah, surnommé tel par un moudjahid kabyle en raison de sa petite taille, précise le narrateur. Chacun de ces compagnons d'armes du capitaine Rouget, maquisards et militants nationalistes encore en vie, racontent dans le documentaire des anecdotes, l'emprisonnement de leur compagnon à Kamoura (Ksar Boukhari) et des batailles en rapport avec le parcours de ce vaillant homme et ses pairs.
Ces vieux moudjahids rappellent des moments intenses de solidarité, les premiers attentats du 1er novembre, notamment contre un garde-champêtre dans le bus de la Sata à Mizrana, une autre opération à At Jennad avec Krim Belkacem, la traversée, de nuit, de l'oued Amraoua en crue, la mort de sa femme, lui laissant un enfant âgé de 40 jours qu'il confiera à sa marâtre (épouse de son père) pour l'élever, le sens de cet ardent chef maquisard, qui ne donne jamais raison aux djounouds qui lui faisaient des réclamations, les invitant toujours au sacrifice de soi, comme il était toujours le premier à tout sacrifice lorsque cela le concernait.
Sur dénonciation, ce grand maquisard est tombé au champ d'honneur en compagnie d'Ali Mellah dit Si Chérif, dans la bataille de Tafraout, commune relevant actuellement de la daïra de Chellalat El Adhaoura (Médéa), narrent des témoins moudjahids dans ce documentaire. Son unique fils que sa marâtre (encore en vie) avait élevé et éduqué comme elle le lui avait promis, aujourd'hui sexagénaire, a pu retrouver la tombe de son père, après des recherches auxquelles il s'adonnait depuis 1977. Dans ce film, l'on apprend de la bouche de certains compagnons d'armes encore en vie du capitaine Rouget comment celui-ci se rendit avec sa Compagnie depuis le mont Sidi Ali Bounab (Tadmait) où il fut bloqué par la neige pendant trois jours, jusqu'à Djelfa.
Le film de Youcef Limani est d'une utilité sans commune mesure pour l'histoire, sachant que les auteurs des précieux témoignages sont encore en vie et garde une lucidité remarquable, malgré leur âge avancé.
Un hommage lui sera rendu le 20 octobre courant par la direction du musée du moudjahid de Tizi Ouzou, suivi de témoignages de moudjahidine dans la salle des conférences du musée à M'douha. A rappeler que de nombreuses rues, à Alger notamment et à Tizi Ouzou, ainsi que des établissements scolaires, portent fièrement le nom de ce digne fils de Tala Bouzrou, à l'exemple de son compatriote, Arezki Louni, un autre révolutionnaire de la première heure, natif de la même région. Gloire à tous les martyrs !


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