Composée de jeunes danseurs de différentes origines d'Afrique du Nord, «La compagnie de l'Atlas» est une troupe qui a fait parler d'elle, notamment dans la région parisienne, et ce, grâce à ses spectacles aussi bien raffinés qu'élégants. Ces jeunes talents, drivés sous la houlette de leur enseignante de danse Radia, activent dans un art qui pulse, souvent baigné dans une boucle sonore électro, à même de fasciner l'assistance. A chaque représentation, le public est souvent subjugué par la force suggestive des corps, de la simplicité apparente d'une chorégraphie dédiée toute entière au mouvement le plus pur. Ces jeunes pleins de dynamisme et de charme envoûtent l'assistance. «Nous essayons d'offrir au public des représentations qui sont l'aboutissement d'un travail de qualité», souligne Radia, qui rappelle quelques rendez-vous artistiques auxquels elle a pris part avec sa troupe. Elle citera, entre autres, l'hommage rendu au chantre de la chanson kabyle Matoub Lounès, à Ivry, dans la région parisienne et le spectacle donné à l'occasion de la célébration du 40e anniversaire de la naissance de l'association chaouie, Tarwa n'Tarir. «Nous avons également dansé lors de la réalisation de clips avec des chanteurs kabyles», ajoute-t-elle, avant de préciser que cette troupe a été créée par de simples amis qui, au début, se rencontraient dans des soirées de fêtes de mariage kabyle. «L'idée de mettre en place une troupe de danse a germé lors des les fêtes de mariage kabyle, où l'on se rencontrait entre amis. Puis, on s'est dit pourquoi ne pas se lancer dans cet art et créer un autre lieu de rencontre et mettre à profit notre talent. C'est à partir de là qu'on s'est structurés en troupe, afin de faire régulièrement des répétitions et prendre part à des activités culturelles berbères, comme la célébration de Yennayer. La danse, c'est une passion pour moi depuis mon enfance, mais je n'ai jamais pensé me produire en spectacle. Aujourd'hui, l'occasion m'est donnée pour faire de la danse berbère, cet art que j'aime beaucoup, car il s'agit d'une chose qui relève d'une richesse de ma culture», confie-t-elle avant d'ajouter : «Nous comptons créer une association pour nous permettre de bénéficier des créneaux de danse dans les salles pour nos activités.»