Le secteur de la santé est encore une fois paralysé à Blida. Après les grèves cycliques qui avaient longuement touché le corps médical et paramédical, c'est autour des travailleurs relevant du corps commun de débrayer. Ces derniers observent depuis lundi jusqu'à aujourd'hui (mercredi) un large mouvement de protestation. Mobilisé en une centaine de personnes, ils organisent des sit-in à l'intérieur du Chu Frantz Fanon. Ils scandent :‘'Barakat, Barakat'' (Y en a marre, y en a marre). « Cela fait quinze ans que je travaille à l'établissement psychiatrique de Blida sans pour autant être confirmé. Je perçois un salaire de 14.000 DA. J'assure plusieurs tâches à la fois, comme la surveillance, le nettoiement, l'évacuation des malades… », se plaint T.M, un protestataire. Sur place, nous avons trouvé plusieurs cas similaires à l'avenir incertain. Les syndicalistes (UGTA) parlent d'un taux de suivi de 80 % alors que l'administration évoque 60%. « Nous n'avons pas voulu atteindre les 100% pour assurer, au moins, le service minimum », déclarele SG de l'organisation syndicale UGTA de l'établissement hospitalier spécialisé dans la médecine psychiatrique de Blida. Les syndicalistes exigent notamment l'intégration des corps commun dans le corps de la santé afin de bénéficier des augmentations touchant ce secteur, la confirmation des vacataires, l'instauration d'une prime de contagion, de rendement, de formation et de responsabilité.« Nous allons vers une grève illimitée au cas où nos revendications ne seront pas prises en considération », menacent les syndicalistes de l'UGTA.