Le mouvement des archs a marqué une halte ce week-end, avant d'aller reprendre le dialogue avec le chef du gouvernement. L'escale a consisté en le « premier forum de la citoyenneté » qu'a organisé la Coordination intercommunale de Béjaïa (CICB) à la maison de la culture. « C'est pour impulser la dynamique d'une citoyenneté agissante », a déclaré Bezza Benmansour. C'est que pour les archs, rien dans ce qui est, jusque-là, signé dans le protocole d'accord avec le gouvernement n'est considéré « définitif ». « Il faut préserver nos acquis par la mobilisation », a ajouté le même conférencier. « Nous avons entendu Ouyahia parler de redéploiement de la Gendarmerie en Kabylie, qu'est-ce à dire ? », s'est interrogé un intervenant dans la salle. « Il a dit que c'est sur demande de citoyens qui réclament de renforcer la sécurité, point à la ligne. Pour nous cette question est réglée », a rétorqué Farès Oudjedi, qui a rappelé que « l'Etat prend en charge la revendication relative à la Gendarmerie dans le cadre général de la situation sécuritaire dans le pays ». Y aurait-il donc un retour des brigades de gendarmerie délocalisées en Kabylie ? Pour certains, le renforcement, dont parle le chef du gouvernement, est envisagé dans un autre cadre que celui du Darak. Beaucoup d'engagements dans le bilan du processus de dialogue et une non moins satisfaction des délégués qui attendent une invitation à la reprise « pour bientôt ». Il n'est pas dit cependant que le document définitif qu'aura à cosigner la délégation des archs traduira la satisfaction des deux points restants de la plateforme d'El Kseur, dont l'officialisation de tamazight. « L'effacement des dettes des collectivités locales et de certains complexes industriels ainsi que l'allocation chômage de 50% du SNMG n'ont pas fait l'objet d'un accord avec l'Etat », a souligné M. Oudjedi, pour clôturer sa rétrospective sur le dialogue, jeudi dernier, devant un parterre d'invités composé essentiellement de représentants de quelques partis politiques (MDS, UDR, RND...), d'associations, de l'ONM, de syndicalistes... Autant de monde qui se reconnaîtra dans ce qu'a souligné le délégué Benouaret comme « forces avec lesquelles nous devrions multiplier nos efforts pour atteindre nos objectifs ».