L'entretien des biens communs, la maintenance des ascenseurs et le gardiennage des blocs, bien que mentionnés dans le contrat de location, ne sont pas assurés. La cité des 1000 Logements de l'agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL), sise au quartier Bouzourane, semble, contre toute attente, souffrir de plusieurs problèmes et d'insuffisances liés au cadre de vie. En effet, dans cette nouvelle cité, habitée depuis juin 2008, bon nombre de résidants se plaignent de la mauvaise gestion de la cité. De fait, la gestion est supposée garantir, par les termes du cahier des charges, compris dans le contrat de location, beaucoup de prestations, notamment l'entretien des biens communs, des ascenseurs et leur réparation, ainsi que le gardiennage de la quasi-totalité des blocs. C'est précisément ces prestations, selon Youcef Zid, président de l'association des 1000 Logements, qui ne sont pas assurées. Dans cette cité, précise-t-il, où la hauteur des immeubles atteint les 11 étages, le bon fonctionnement des ascenseurs est primordial. Or, selon lui, une majorité de ces ascenseurs sont sujet à de fréquentes pannes qui incommodent les usagers, et mettent en danger certains d'entre eux. «Des femmes enceintes, des personnes âgées, ainsi que des handicapés moteurs, habitent des étages supérieurs. Ce sont les premiers à être touchés par ces pannes», a-t-il affirmé, ajoutant que «ces pannes durent parfois plusieurs mois dans certains blocs». La santé des habitants de plusieurs blocs est aussi prise en otage par cette «mauvaise gestion». Les bâches à eau d'une dizaine d'immeubles sont touchées par des infiltrations d'eau polluée. Elles présentent des cavités par lesquelles peuvent s'engouffrer des rongeurs, des insectes ou mêmes des crapauds, vus à l'endroit même. En outre, une multitude de canalisations d'évacuation des eaux usées accusent des fuites, dégageant des odeurs nauséabondes empestant l'environnement, attirant moustiques et autres bestioles. Tous ces dysfonctionnements entament l'état général de la cité, au point où toute une section est l'objet de sobriquet. Par ailleurs, le nombre réduit des gardiens affectés à la surveillance des blocs pose problème. En effet, 11 gardiens sont de loin insuffisants pour prendre en charge la surveillance de 32 blocs; or le cahier des charges garantit la présence de gardiens pour la majorité de ces blocs. Plusieurs habitants, avec le concours du président de l'association des 1000 Logements, accusent le gestionnaire de la cité d'être à l'origine de ces dysfonctionnements. Ils affirment que ses comportements résultent d'une vendetta personnelle qu'il veut leur infliger. Ce dernier étant injoignable, le directeur de l'agence de l'AADL de Batna, Brahim Mekaoussi, a répondu à nos questions. «Je rejette toutes ces accusations», nous dira-t-il, assurant que ce n'est pas ce à quoi la filiale de gestion aspire. Il expliquera également qu'à l'origine des pannes à répétitiondans les ascenseurs, c'est l'utilisation, entre autres raisons, de pièces détachées inappropriées. «C'est la pièce détachée qui pose problème. Pour l'entretien pérenne, nous œuvrons à trouver des gens de spécialité pour d'éventuelles conventions», a-t-il affirmé. Et d'ajouter: «Le président de l'association n'a jamais demandé à me voir. Je reçois ses correspondances via les autorités locales. Mes portes lui sont tout le temps ouvertes, à lui et à tous les habitants.» Avec tous ces inconvénients, la cité reste parmi les meilleures du logement collectif à Batna, mais le laisser-aller et la suffisance des responsables la guettent.