L'intersyndicale des syndicats autonomes de l'éducation a tenu hier à Tizi Ouzou un point de presse au cours duquel une grève de quatre jours a été annoncée pour la mi-avril. L'UNPEF était absente à cette rencontre qui a regroupé MM. Lemdani du CNAPEST, Sadali du Satef, Osmane du CLA et Bekhouche du SETE-UGTA de Béjaïa. L'absence de l'organisation de Ider « n'est pas encore officielle, car le conseil national de l'UNPEF n'a pas entériné la décision de retrait. Mais nous respectons toutes les décisions », commente M. Lemdani. Un air de scission semble souffler sur l'intersyndicale, car, estime M. Sadali, « I'UNPEF n'a pas été mandatée par l'intersyndicale pour négocier avec les responsables du ministère de l'Education. D'ailleurs, la rencontre n'a pas porté sur nos revendications ». Les représentants de l'intersyndicale ont demandé l'ouverture de véritables négociations « sérieuses et transparentes ». Le délégué du CLA a soulevé la question de « redistribution des richesses nationales », soulignant que la tripartite ne concerne pas la fonction publique. Reprenant des chiffres de l'Institut national du travail, le syndicaliste du Satef soulignera que la moyenne des salaires est déséquilibrée. Selon lui, le travailleur du secteur économique perçoit 22 900 DA, celui des hydrocarbures plus de 48 600 DA, celui des établissements financiers 28 500 DA alors que le salaire moyen de l'employé de l'éducation est de 16 000 DA. Pour lui, une augmentation de 5000 DA pour les 500 000 salariés du secteur de l'éducation ne représenterait que 3,85 % des réserves de change « déclarées ». Lors de la rencontre, des positions de principe ont opposé le syndicaliste de SETE-UGTA aux autres sur l'éventuelle création d'une intersyndicale qui regrouperait les travailleurs de la fonction publique. Malek Bekhouche s'est déclaré contre la récente démarche entreprise par les syndicats autonomes de l'enseignement, de l'administration et de la santé de constituer une force syndicale unique qui les regrouperait. La grève annoncée de quatre jours, dont la date sera arrêtée la semaine prochaine pendant laquelle un sit-in national devant le siège du ministère de l'Education nationale est également prévu, vise « à faire pression sur le gouvernement et la tutelle pour que s'ouvrent des négociations et à frapper fort en élargissant la mobilisation », est-il mentionné dans la déclaration distribuée à la presse.