Des fellahs de Loutaya privés d'eau d'irrigation Dans une lettre destinée au président de la République, des fellahs de la commune de Loutaya dénoncent l'imbroglio juridique, certaines mesures et décisions administratives émanant des autorités locales compétentes, lesquelles sont qualifiées de «désastreuses, arbitraires car prises sans concertation avec les véritables autochtones de ces contrées» et le mode de distribution et d'exploitation des terres agricoles dans cette commune. Selon eux, ces faits les privent du droit de pouvoir jouir des terres appartenant à leur tribu, celle des Seharis, depuis 1870 et par voie de conséquence, de bénéficier des eaux d'irrigation du barrage de la Fontaine des Gazelles construit sur l'Oued Hai. Ils exhortent le premier magistrat du pays à initier une commission d'enquête et de contrôle afin de déterminer lesquels des bénéficiaires de ces terres fertiles devraient avoir la primauté. Par la voix de leurs représentants, R. Hamza et M. Saoudi, ces fellahs mettent en avant le fait que les terres de Loutaya sur lesquelles reposent la prospérité de dizaines de familles depuis plus de 140 ans et qui se caractérisent par des taux appréciables de productivité de blé et d'orge, sont transformées, à leur corps défendant, en parcours pastoral. A ce propos, 16 d'entre eux, ont été condamnés, dernièrement, en première instance par le tribunal pénal de Biskra, à des peines de prison ferme assorties d'une amende collectif de 700 000 DA pour occupation et exploitation de terres appartenant à l'Etat. C'est la SGP PRODA, entreprise publique de production de viande rouge qui a porté plainte contre ces agriculteurs traversant, visiblement, une période de désarroi sans pareille dans l'Histoire de la paysannerie algérienne. La directrice du lycée Ben M'hidi monte au créneau Depuis sa nomination intervenue au début de cette année scolaire, la nouvelle directrice du lycée Ben M'Hidi, le plus ancien et le plus peuplé, avec ses 1400 élèves, de la wilaya de Biskra, est confrontée à un ensemble de difficultés: altercations entre élèves et bandes rivales, agression physique du censeur et grève des enseignants. Elle a pris attache avec la presse afin, dit-elle, «d'apporter un autre son de cloche dans ce tintamarre visant ce lycée depuis la rentrée scolaire». D'abord, notre interlocutrice rappelle qu'elle s'en tient à la réglementation en vigueur et qu'elle applique scrupuleusement les directives et les recommandations de la direction de l'éducation en terme de relation de travail avec le corps pédagogique et celui des corps communs et qu'elle n'accepte pas que des fonctionnaires bâclent leur tâche au détriment de élèves. «Ce lycée est une véritable passoire. On peut y entrer de partout et il est difficile d'y maintenir la sécurité», se plaint-elle ensuite, avant de signaler que « des enseignants, ne faisant pas correctement leur travail ici mais qui donnent des cours à l'extérieur, sont téléguidés par des cercles occultes refusant ma nomination à ce poste».
Mandat de dépôt pour les agresseurs d'un auto-stoppeur le magistrat instructeur près le tribunal de Biskra a ordonné, hier, le placement en détention préventive de deux hommes, âgés de 39 et 34 ans, qui sont accusés d'agression et de vol sur un auto-stoppeur, âgé, lui, de 30 ans, indique un communiqué de la direction de la sûreté de wilaya. Les faits se seraient déroulés, il y a deux jours, quand la victime faisait du stop sur la route de Sidi Okba, près du rond-point du stade d'El Alia, pour rejoindre la commune de Meziraâ. Circulant à bord d'une voiture, les deux mis en cause ont aperçu l'auto-stoppeur et ils se sont arrêtés pour le prendre. Une dizaine de mètres plus loin, ils se sont arrêtés pour violenter le trentenaire et lui subtiliser 40 500 DA, une chaînette en or, sa carte d'identité nationale et son permis de conduire. Immédiatement alertés par la victime qui a fourni tous les renseignements anthropométriques de ses agresseurs et même le numéro de la plaque minéralogique de leur véhicule, les éléments de la 3e sûreté urbaine de Biskra ont déclenché une opération de recherche qui a abouti à l'arrestation des malfaiteurs dans une palmeraie isolés du vieux Biskra. L'un avait en sa possession 23 000 DA et l'autre 24 700 DA tandis que le bijou volé a été retrouvé dans la voiture.