Une trentaine de citoyens venus de Chorfa et de M'chedellah se sont donné rendez-vous, hier, devant le siège de la wilaya pour protester contre la cherté du loyer des logements qu'ils occupent et contre les pressions que l'OPGI, propriétaire de ces logements, exerce sur eux, soit pour les déloger, soit pour les décider à se montrer solvables. La créance détenue par l'OPGI sur les locataires de la cité des 100 Logements à Chorfa remonte à l'année 2000 et est estimée à 8 600 000 centimes pour chacun d'eux. Pour les locataires de la cité Boukrif Aïssa, dite cité des 200 Logements, à M'Chedellah, la redevance sur le loyer date de 2001 et est de l'ordre de 10 millions pour chacun d'eux. Non seulement l'OPGI exige, selon Djamel et Ahmed, deux des locataires protestataires, le payement de toutes les créances, mais encore le payement du loyer chaque mois. Au début, le loyer mensuel qui était de 2360 DA à Chorfa a été ramené à hauteur de 1610 DA, et à M'chedellah où il était de 2190 DA, à 1720 DA. Les locataires, arguant du fait que l'OPGI leur a attribué leurs logements sur la base d'un dossier qui faisait ressortir leurs conditions de salariés modestes, ne comprennent pas que cet organisme exige tant d'eux aujourd'hui. L'affaire ayant été portée par l'OPGI devant la justice, les protestataires ont voulu saisir le wali pour neutraliser l'action judiciaire.