Suspension de l'opération de nettoyage du Ravin Bleu L'opération consistant en la remise en l'état du site du Ravin Bleu (situé à la périphérie nord-est de la ville de Batna), lancée au début du mois d'octobre de l'année en cours, a été suspendue par les autorités de l'APC et celles de la direction de l'environnement, apprend-t-on auprès de Mohamed Khennag, président sortant de l'APC de Batna. Cette ancienne carrière de gypse, remontant à l'époque coloniale, et actuel dépotoir de déchets solides, devait bénéficier, selon le directeur de l'environnement, d'une opération de nettoyage de grande envergure et de réintégration du site à la nature. Mais pour des raisons inexpliquées, elle a été suspendue au profit d'une autre opération. Cette dernière concerne le nettoyage du site jouxtant la voie ferrée, destinée à accueillir une route à double voie prévue par la troisième phase du nouveau plan de circulation de la ville, et dont l'entrée en vigueur ne prendra effet qu'à la fin de 2013. Lors d'un précédent entretien, Toufik Dkhinet, directeur de l'environnement (DE), s'était engagé à remettre d'aplomb le site du Ravin Bleu et redonner à cette vallée dominée par le mont Chlaâlaâ sa splendeur d'antan. Or, selon Mohamed Khennag, le matériel mobilisé appartenant à l'APC et à la DE devait se limiter à dégager la voie pour permettre le passage des véhicules. «Il s'agissait d'une opération conjointe, on devait simplement redonner à la vallée son accès, rien de plus. C'est ce qui a été fait, à l'exception d'un seul endroit», nous a-t-il précisé. Cette situation dénote la négligence des responsables vis-à-vis des directives et instructions du wali. Pour rappel, et à plusieurs reprises, le wali de Batna, El Hocine Mazouz, a sommé les membres de son exécutif de coordonner leurs actions. Il semble pourtant que ce n'est toujours pas le cas. S. M.
Sept avocats sanctionnés par le bâtonnat Le bâtonnat de la région de Batna a condamné, lundi dernier, 7 avocats pour avoir failli aux procédures légales relatives au règlement intérieur. En effet, suite à la tenue d'un conseil de discipline, plusieurs sanctions ont été prononcées à leur encontre. Celles-ci allaient de 3 mois à une année de suspension non effective. Ces sanctions entreront en vigueur dans le cas d'une éventuelle récidive dans une erreur similaire. Par ailleurs, l'un d'eux a été relaxé par cette instance, tandis qu'on a procédé à l'ajournement d'un deuxième. S. M.
Théâtre : Samir Oudjit monte Rhinocéros en tamazight Samir Oudjit, comédien au théâtre régional de Batna (TRB), a endossé, cette fois, le rôle du metteur en scène. Paraissant très déçu de sa dernière prestation où il avait interprété le rôle d'un roi agonisant dans une pièce de Eugène Ionesco, «Le roi se meurt», réalisée par Ali Djebbara, un autre comédien du même TRB, il a décidé de conjurer le sort et de relever le défi. Le travail sera présenté au festival du théâtre amazigh qui se tiendra du 10 au 18 décembre prochain. Débordant d'enthousiasme et de volonté, il nous a tracé les grandes lignes de son projet. Contrairement aux tentatives entreprises par d'autres réalisateurs, il a décidé de rester fidèle au texte et en a confié la traduction en tamazight à Noui Seghir. Ce dernier ne nous a pas caché les difficultés qu'il a rencontrées du moment qu'il voulait, lui aussi, rester fidèle à la langue en cherchant le lexique qui conviendrait là où il était possible de le trouver : chez Mouloud Mameri, Salem Chaker ou parfois même chez les Touaregs. Un travail draconien qui enfin présage d'une sortie de la routine des «adaptations» à laquelle nous ont habitués beaucoup de dramaturges. Samir Oudjit qui semble prendre goût au théâtre de l'absurde, a été fasciné par le contenu de la pièce d'Eugène Ionesco qui se résume à une épidémie qualifiée de «rhinocérite» où tout le monde se transforme en rhinocéros, sauf une seule personne, «Eugène», dans le texte original. Personnage qui symbolise la résistance aux chants des sirènes. Cette nouvelle production du TRB incarnera sans aucun doute la situation qui a non seulement prévalu les deux dernières décennies, mais également celle actuelle où la corruption semble gagner de grands pans de la société. Rendez-vous donc la deuxième semaine du mois de décembre, et que les planches parlent ! L.G.