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Financement de projets
Où sont passés les 15 milliards du fonds du Sud ?
Publié dans El Watan le 27 - 03 - 2006

A la faveur d'une série de visites dans 7 communes parmi les 23 de cette wilayas ayant bénéficié du fonds du Sud durant les années 2002 et 2003, il nous a été donné de constater que les conditions de vie des populations de ces communes n'avaient aucunement évolué et ce, en dépit des sommes faramineuses qui leur étaient théoriquement allouées pour le financement de projets, notamment en matière d'aménagement urbain, d'éclairage public, de routes et de loisirs.
Cette situation s'en est trouvée vérifiée lors des visites d'inspection effectuées par le wali de M'sila dans ces communes durant le mois de février écoulé, au cours desquelles les préoccupations de ces populations avaient été exprimées de vive voix et avaient tourné autour de l'amélioration de leurs conditions de vie (aménagement urbain, éclairage public, voirie, AEP, etc.) quand bien même des sommes importantes eurent été consacrées à ce projet dans le cadre du programme du fonds du Sud pour les années 2002 et 2003. Le passage dans ces communes nous a permis d'appréhender l'ampleur de l'écart existant entre les montants théoriquement alloués pour ces projets et leurs réalisations effectives. Cet écart, représentant des projets d'aménagement urbain, de routes, d'éclairage public, d'AEP et de loisirs qui n'ont d'existence que partielle pour certains cas, et aucune existence sur le terrain pour d'autres, a été évalué à plus de 15 milliards de centimes. Cette somme, en fait qui n'a aucune contrepartie matérielle, aurait été systématiquement détournée. D'autant plus que le fonds du Sud d'un montant de 1 330 000 000 DA avait été géré dans la plus grande opacité et la discrétion d'un bien privé, par une cellule désignée par l'ex-wali au niveau de la direction de l'administration locale (DAL), qui distillait les 373 projets sur la base, nous dit-on, d'études sommaires à des entrepreneurs triés sur le volet. A la faveur des visites dans les différentes communes, qui, sur le papier avaient bénéficié grassement de 1'argent du fonds du Sud pour justement améliorer substantiellement les conditions de vie des populations, on a été sidéré après coup par l'indigence des lieux, en matière d'infrastructures de base et de tout ce que peut contribuer à l'amélioration de leurs conditions de vie. Cette situation s'en est trouvée vérifiée dans les communes d'Ouled Slimane, Zerzour, Mohamed Boudiaf, Ben S'rour, Aïn Farès, Bir El Fodha, Sidi M'hamed, où des sommes importantes y étaient soi-disant injectées. En effet, pour la commune de Ouled Slimane, où la nature est toujours envahissante, le programme de fonds du Su lui avait consenti, sur le papier, pour les années 2002 et 2003, pas moins de 25 495 000 DA pour l'aménagement urbain (routes), l'extension du réseau électrique, la réalisation de la route Ouled Slimane-Meguessem. Hormis la route principale d'Ouled Slimane qui se confond avec la RN 46, on n'a trouvé aucune contrepartie matérielle de ce montant : ni aménagement urbain, ni route Ouled Slimane-Meguessem, ni éclairage public, et encore moins son extension. Egalement pour la commune de Zerzour, considérée à juste titre comme une commune de type nomade, mais n'empêche qu'on lui a consenti pour l'aménagement urbain (routes) et l'extension du réseau d'éclairage public un montant de 8 925 000 DA.
Dégradation
De tout cela, il n'y avait que les quelques mètres de trottoirs, sinon pour le reste, Zerzour n'a rien perdu de sa ruralité débordante. Même chose pour les communes de Mohamed Boudiaf, à qui a été alloué 8 millions de dinars pour l'aménagement des routes, et Ben S'rour, 31 millions de dinars pour l'aménagement des routes et l'éclairage public. Sur le terrain, il n'y a rien ou presque, les routes de Mohamed Boudiaf demeurent d'éternels bourbiers et pour Ben S'rour, nous dira un membre de cette APC, « que rien n'a été fait selon les normes et la population continue a été frustrée par l'état piteux des routes et l'absence de l'éclairage public. Ceux sont les deux points noirs qui ne finissent pas d'empoisonner la quotidien des citoyens de cette commune ». Les communes de Aïn Farès, Sidi M'hamed et Bir El Fodha, ayant également bénéficié durant les années 2002 et 2003 de 1'argent du fonds du Sud pour l'amélioration des conditions de vie des populations à travers les projets d'aménagement urbain, réalisation de routes et d'éclairage public, ne se sont pas soustraites aux difficultés quotidiennes, en dépit des sommes qui leur étaient théoriquement consenties, s'élevant respectivement à 14 millions de dinars, 10,5 millions de dinars et 23 millions de dinars. A Aïn Farès, il n'y avait ni aménagement urbain, ni éclairage public que les citoyens ne cessent de revendiquer et d'exprimer de vive voix lors de la visite du wali de M' sila le 13 février dernier, alors que le programme du fonds du Sud lui a consacré sur papier 7 millions de dinars pour l'aménagement urbain, 4 millions de dinars pour l'aménagement urbain de Aïn Alleg (dechra) et 31 millions de dinars pour l'extension du réseau d'éclairage public. A Sidi M'hamed, il n'y a eu ni aménagement urbain (5 millions de dinars consentis), ni aménagement du stade (21 millions de dinars consentis), et la route menant au carré des martyrs (3,5 millions de dinars alloués pour sa réhabilitation) s'est vite dégradée et « n'a pas duré une journée », nous dira un citoyen. Pour la commune de Bir El Fodha, il a été programmé l'aménagement urbain de la dechra de M'gaïtaâ pour un montant de 6 millions de dinars, et l'aménagement d'un terrain de jeux à Telilat, même pas une dechra, pour 1 million de dinars, réalisations qui n'avaient aucune trace sur le terrain. « La route entre Bir El Fodha et Telilat, programmée pour 26 millions de dinars sur une distance entre 8 et 10 km, nous dira un citoyen de la commune, réalisée depuis une année, est en phase de dégradation et le goudron n'a pas duré une semaine. » Le secteur de l'hydraulique n'est pas en reste dans ce programme illusion du fonds du Sud qui aurait été une source d'enrichissement pour certains qui faisaient l'arbitrage dans la mise en oeuvre de ce programme. 42 forages ont été réalisés dans le cadre de ce programme et abandonnés sans équipements, ni énergie, ni pompe, ni abri. Si la direction de l'hydraulique avait procédé à l'équipement de huit forages et la programmation de 24 autres, trois forages ont été équipés par les APC, les sept forages restants : trois à Sidi Ameur, deux à Tamza, un à M'cif et un à Djebel Messad, représentant un montant de 27 300 000 DA, auraient été abandonnés. Les concepteurs du programme du fonds du Sud qui ne se sont pas embarrassés de projeter des aménagements urbains durant les deux années successives dans les communes rurales et même dans les dechras pour des montants faramineux, réaliser des forages pour les abandonner, projeter l'extension du réseau d'éclairage public sans l'existence du réseau initial, sont allés jusqu'à programmer des piscines dans 13 communes rurales et dont la réalisation s'était résumée au creusement du sol dans des parcs et les terrains vagues, sans eau ni clôture. Ces 13 piscines évaluées à 1 800 000 DA l'une, n'ont jamais fonctionné (ni eau, ni clôture). C'est un véritable gâchis qui a coûté à la communauté nationale la bagatelle de 23 406 000 DA. Pour les populations de ces communes, la réalisation de ces piscines était l'expression d'un mépris viscéral des autorités de la wilaya, à l'origine des émeutes qui ont secoué la commune de Slimane.


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