Devant tous les portails des facultés de l'université de Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, les étudiants endurent le pire en matière de transport. Ne disposant pas d'un arrêt convenable, les étudiants attendent des heures sur le trottoir. «En hiver, nous galérons en restant debout pendant des heures, les pieds dans les marres d'eau, avant qu'un seul bus arrive ; et puis il faut jouer les coudes ; c‘est pareil en été avec la chaleur torride !», nous dira un étudiant en agronomie. Par manque de sécurité et l'absence des policiers dans cette aire, les étudiants, particulièrement les filles, sont exposés aux vols et aux agressions. «On m'a volé mon portable quand je voulais monter dans le bus et ma copine a été agressée par des jeunes inconnus qui ne sont certainement pas des étudiants. Nous réclamons le renfort des policiers car cela devient de plus en plus dangereux !», nous relate une autre étudiante. L'autre souci se pose au niveau des bus. En effet, à causes des pannes, ces derniers enregistrent souvent des retards durant le trajet depuis les résidences aux campus, ce qui tracasse les universitaires notamment pendant les périodes des examens. A cela s'ajoute un manque considérable de bus, ce qui provoque des surcharges et des altercations.