Alors qu'ils croyaient être arrivés au bout de leurs peines après avoir été retenus par la commission de daïra, les bénéficiaires des logements sociaux OPGI de Beni Mansour désespèrent de voir un jour quitter leur taudis pour ces appartements tant désirés. Les recours introduits par les nombreux demandeurs auprès de l'APW de Béjaïa semblent vraisemblablement être à l'origine de ce retard qui pourrait amener les sinistrés de l'Oued Amarigh à passer un autre hiver sous l'effet de la psychose des crues. Mais cet argument d'étude des recours sous lequel semblent se dérober les autorités ne fait qu'accentuer la crainte, toutefois légitime, de ces bénéficiaires de voir ces dernières annuler la décision de la commission de daïra. « Les délais d'étude des recours fixés par la loi à trois mois sont largement entamés, nous ne comprenons alors pas pourquoi on n'a pas encore répondu à nos doléances », s'interroge un demandeur ayant introduit un recours et qui garde espoir de ne pas être remplacé par un autre attributaire. Les sinistrés s'estiment, de leur côté, qu'ils sont les « seules victimes de cet imbroglio créé de toutes pièces par quelques personnes gravitant autour du comité de village dans le seul but de parvenir au gel de l'attribution de ces logements ». Un membre du comité de village que nous avons interrogé se dit lui aussi étonné par « l'attitude ambiguë » de l'Assemblée populaire de wilaya et trouve surprenant qu'elle ne se soit encore pas prononcée sur les recours formulés par les demandeurs. Notre interlocuteur plaide pour un relogement avant le Ramadhan des bénéficiaires dont les dossiers ne souffrent aucune équivoque et au sujet desquels aucun recours n'a été présenté.