L'absence de feux tricolores aux grands carrefours de la ville de Chlef aggrave sérieusement le problème de la circulation au niveau de cette agglomération de plus de 200 000 habitants. Il faut signaler que les équipements existants ont été mis hors d'usage lors des émeutes qui avaient secoué la région en avril 2008. Et depuis, c'est une anarchie indescriptible qui s'est installée au niveau de ces passages, qui sont empruntés quotidiennement par plus de 45 000 véhicules, selon une étude commandée par l'APC locale en 2004. Un embouteillage terrible est donc constaté à longueur de journée à cause non seulement de la saturation du réseau routier mais aussi de l'indiscipline des conducteurs.Ces derniers, notamment les transporteurs de voyageurs, créent souvent de grosses perturbations le long des avenues et au niveau des points d'arrêt de bus. L'entreprise publique de transport, l'ETU Chlef, censée contribuer à l'amélioration du service, semble avoir des difficultés à s'adapter dans ce nouvel environnement. La mise en service de la nouvelle gare de Haï El Houria, il y a quelques semaines, a quelque peu limité l'afflux de ces moyens de transport au centre-ville, mais la situation reste quand même peu reluisante. Pour les spécialistes, le seul moyen d'y remédier progressivement, c'est de multiplier les espaces de stationnement et les passerelles entre les centres urbains, tout en créant des centres de vie dans les cités périphériques.