Des candidats au renouvellement de la section syndicale UGTA de Hyproc, une filiale stratégique de Sonatrach dont le siège social est situé à Oran, ont déposé des recours pour dénoncer l'irrégularité du scrutin. M. Djettou, secrétaire général de l'union de wilaya, a confirmé le fait (au moins 4 recours déposés officiellement) et a promis un règlement du conflit au cours de cette semaine. Il a notamment retenu le principe de la représentation par catégorie au lieu de la liste unique mise en avant par la commission chargée des élections. On atteste qu'une réunion est prévue aujourd'hui même. Les effectifs de Hyproc atteignent 1700 employés, dont 1100 navigants et 600 sédentaires répartis sur trois activités (siège armateur, activité de consignation rattachée au siège et composée par les agences d'Alger, de Béjaïa, de Skikda, d'Arzew et de Bethioua ainsi que des activités annexes d'une filiale dénommée Nadjda). ANOMALIES Le document transmis à l'union de wilaya comporte 11 points. « Des candidats à ces élections sont dotés de pouvoir de sanction, de recrutement et de licenciement, ce qui est contraire aux dispositions, énumérées dans les articles 10 et 132 des textes de l'UGTA, relatives à l'éligibilité des candidatures », attestent Chikhi Azzedine et Laroussi Rachid (deux candidats parmi 72), pour estimer ensuite que d'autres candidats émargent dans un autre syndicat que l'UGTA. Autre point soulevé, note-t-on, « la liste des électeurs est éditée en une seule copie unique détenue par la commission et ne permet pas la transparence et le contrôle du nombre et du nominatif des électeurs de chacune des 31 urnes réparties sur les différents sites ». Les gens en congé votent dans leur région d'origine (le scrutin a duré du 11 février au 15 mars, compte tenu du fait que des navires sont en mer), car 50% du personnel navigant est constamment en congé de récupération ou en formation continue. On atteste également qu'« un navire, le M/T Oued Guetrini (20 électeurs potentiels) n'a pas été inclus dans le programme du vote sous prétexte qu'il est en arrêt technique ». Le recours suggéré aux procurations, assujetties à des conditions draconiennes, a été presque impossible alors que 4 électeurs embarqués sur le navire Berge Arzew ont pu le faire, est-il également noté dans le document contenant les réserves des contestataires. Ceux-ci relèvent en outre que « les résultats obtenus au dernier jour du vote montrent que certains candidats ont été favorisés ». Un autre point soulève le cas de 40 navigants résidant à l'Ouest, présents au stage de sécurité organisé à l'Ecole maritime de Mostaganem et qui ont été privés du droit de vote, contrairement à ceux de l'Institut maritime de Bou Ismaïl qui ont eu droit à une urne. Les contestataires prétendent qu'ils ont été défavorisés pour avoir émis des critiques sur la gestion de l'entreprise. Ils attestent également qu'en octobre 2004, l'ancienne section a été renouvelée partiellement sur simple désignation et que ce n'est qu'en novembre 2005 que le mandat a été remis en jeu lors d'une assemblée générale caractérisée par des interventions de dénonciation.