Aussitôt la période de dépôt des dossiers de candidatures clôturée, le 21 mai 2008, une dizaine de candidats au renouvellement de la section syndicale (UGTA), dont un membre de la fédération des pétroliers, a saisi les instances syndicales et le secrétaire général de la centrale syndicale, Sidi Saïd, pour dépêcher une commission d'enquête à l'effet de constater les irrégularités ayant entaché les travaux de la commission électorale. Une commission accusée de partialité et dont le président a failli démissionner n'étaient les suppliques de l'instance syndicale locale, selon des indiscrétions. En effet, à quelques jours du scrutin, la commission électorale a validé quelques dossiers de candidats qui seraient acquis à la ligne de la section syndicale sortante, selon les protestataires, et mis en instance de validation 9 dossiers et rejeté 8 autres. Dans leur lettre, dont une copie est remise à la rédaction de Liberté, les contestataires ont dénoncé l'ingérence “à ciel ouvert” des membres de la section syndicale sortante, dans le traitement des dossiers de candidature, une section syndicale dont le mandat est échu depuis la tenue de l'assemblée générale en début du mois en cours. Ironie du sort pour M. Salhi, lui-même candidat et membre de la fédération des pétroliers de surcroît, ayant été un participant d'office au dernier congrès de la centrale syndicale, la commission électorale lui a exigé de présenter sa carte d'adhésion des années 2006 et 2007. Interrogé à ce sujet, il nous indique que la commission électorale “est en porte-à-faux avec les statuts de l'UGTA. Tout adhèrent a le droit et la liberté d'être élu”. Pour M. Bouabida, ingénieur et candidat à l'élection de la prochaine section syndicale, “exiger la présentation des cartes d'adhérent de 2006 et 2007 est un subterfuge pour exclure injustement les opposants à l'équipe sortante. Car, en l'absence d'un fichier exhaustif de l'organique, il est pratiquement impossible pour la commission électorale de vérifier l'authenticité des cartes d'adhérents”. Voulant appuyer la thèse de falsification de cartes d'adhésion de 2008 (n° de série 737013), B. Yemmi, candidat à cette échéance électorale, nous a exhibé des cartes d'adhérents de 2003 (n° de série 922392), comportant des surcharges visibles à l'œil nu, considérées par la commission électorale valables pour 2008. Poursuivant son argumentation, celui-ci nous indique qu'“en dépit de l'échéance de leur mandat électif, les membres de la section syndicale sortante détiennent, à ce jour, le cachet humide et les clefs du local de la section syndicale”. Pour avoir de plus amples informations à ce sujet, nos multiples tentatives de joindre le premier responsable de l'Union de wilaya (UGTA) se sont avérées vaines. En attendant, les quelque 4 000 travailleurs de Sonatrach/DP attendent davantage de clarifications sur le nouveau système salarial, qui tarde à venir. Arezki BOUHAMAM