La wali de Béjaïa, m. Rachid Fatmi, a affirmé, hier, lors de son intervention devant les membres de l'assemblée populaire de wilaya (APW) que “les travaux de reconstruction des maisons endommagées par le séisme du 20 mars dernier, à Laâlam, devront être lancés au plus tard le 15 avril prochain, dès lors que toutes les dispositions nécessaires ont été déjà prises par l'administration”. Selon l'orateur, le président de l'APC de Tamridjet, dont dépend administrativement la localité de Laâlam, a été instruit à l'effet de procéder à la finalisation de la liste des familles sinistrées et leur préparer les permis de construire qui leur permettront de bénéficier de l'aide de l'Etat. “Le directeur de la caisse nationale du logement (CNL) a été également saisi officiellement par le ministre de l'Habitat en vue d'accélérer la procédure administrative visant à apporter l'aide financière que confère la réglementation dans ce cadre”, a-t-il ajouté. Le premier responsable de la wilaya a fait savoir que “le village de Laâlam va bénéficier de 200 logements ruraux qu'on a dégagés sur le quota de la wilaya de Béjaïa, qui s'élève à 10 000 logements ruraux inscrits dans le cadre du plan quinquennal du président de la République. Et ce, en attendant que le ministère de l'Habitat dégage les 200 logements ruraux promis à cette localité sinistrée”. Il faut préciser que le montant d'aide allouée par l'Etat aux habitants de Laâlam est de l'ordre de 50 millions de centimes pour chaque maison. Néanmoins, la majorité des élus de l'APW qui ont intervenu lors des débats ont tenu à souligner que “ce montant de 50 millions de centimes est vraiment insignifiant devant les besoins réels des familles sinistrées”, arguant que “la distance du chemin reliant le village de Laâlam à Souk El-Tenine est très importante et l'état de cette route laisse à désirer”. Par ailleurs, le wali de Béjaïa a indiqué que “les conduites d'eau potable du village de Laâlem ont été fermées pour analyses bactériologiques. En outre, plusieurs autres ouvrages, tels que les tunnels de Kherrata et Aokas, ont été expertisés au lendemain du séisme afin de déceler tout éventuel danger”. Dans l'après-midi de la journée d'hier, les membres de l'APW de Béjaïa ont abordé la question liée à la fermeture de l'aéroport Abane-Ramdane. Le wali de Béjaïa, appuyé par la directrice des travaux publics (DTP), a réaffirmé que “les travaux de réfection de la piste d'atterrissage de l'aéroport de Béjaïa débuteront au mois d'octobre prochain et devront prendre fin avant le 30 juin de l'année 2007”. Après avoir discuté du problème de la fermeture de l'aéroport, les débats ont débordé sur le statut de cette infrastructure aéroportuaire. En effet, les différents élus qui ont eu à intervenir sur ce point précis ont été unanimes à exprimer leur indignation quant à la classification de l'aéroport de Béjaïa à la catégorie “B”. Les élus RCD qui ont surtout insisté sur les motifs d'une telle classification qu'ils jugent “injustifiée”, voire “abusive”, ont interpellé le wali et le directeur des transports sur le statut officiel de l'aéroport de Béjaïa. Le premier responsable de la wilaya, en personne, affirme ignorer que cette infrastructure est considérée toujours comme un aéroport national, alors qu'il assure plusieurs destinations internationales. “On a assassiné Abane Ramdane, mais n'assassinez pas l'aéroport Abane- Ramdane !” ironisera M. Arab Ouicher, un élu RCD qui a démontré, chiffres à l'appui, que l'aéroport de Béjaïa est beaucoup plus performant que plusieurs autres qui se trouvent classés à la catégorie “A”. KAMEL OUHNIA