L'Algérie et l'Italie viennent de conclure trois accords de coopération et cinq mémorandums d'entente concernant plusieurs secteurs. La signature des ces derniers a eu lieu à l'occasion de la visite, hier en Algérie, du président du Conseil des ministres italien, Mario Monti. Liés par un traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération, signé le 27 janvier 2003, les deux pays affichent ainsi leur volonté de densifier leur coopération et de renforcer leurs relations bilatérales. Le premier accord signé est une convention entre les ministères de la Défense des deux pays portant coopération technologique, industrielle et commerciale dans le domaine de l'aviation. Les deux autres accords concernent la coopération dans le domaine du transport maritime et la coordination dans les opérations de recherche et de sauvetage maritimes. Les deux pays ont également procédé à la signature de cinq mémorandums d'entente, dont quatre portent sur la coopération industrielle et la promotion du partenariat, les archives, la protection du consommateur et le contrôle des produits industriels et des services, la coopération dans le domaine de la Protection civile. Quant au dernier mémorandum, il a été signé entre l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur et l'organisme italien pour le développement du commerce extérieur. Avant cette signature, le président du Conseil des ministres italien a eu des entretiens avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le président Abdelaziz Bouteflika. «Nous avons décidé aujourd'hui de donner un nouvel élan à nos relations», a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat. Selon Mario Monti, le président Bouteflika souhaite une intensification de la présence italienne en Algérie dans le domaine économique. «Le souhait particulièrement exprimé par le Président (Bouteflika) est que, dans le domaine de nos relations économiques, l'Italie intensifie sa présence, sa coopération et son appui à l'économie algérienne», explique-t-il. Les relations algéro-italiennes, estime-t-il, «ont été au fil des années intenses, fructueuses et fondées sur l'amitié entre les deux peuples». Le président du Conseil des ministres italien qualifie les entretiens tenus à l'occasion du 2e sommet algéro-italien (le premier a eu lieu en 2007 en Sardaigne, Italie, ndlr) «d'intenses et hautement productifs» pour le développement des relations bilatérales. Mario Monti affirme aussi que le président Bouteflika a exprimé le souhait de voir l'économie italienne devenir un «sponsor de l'économie algérienne dans l'actuelle phase stratégique de sa diversification». Un souhait que, souligne-t-il, l'Italie peut exaucer. Il rappelle, dans ce sens, que l'économie de son pays est «largement fondée» sur un tissu de PME et PMI qui est en mesure «de déclencher toute une série de coopérations importantes avec l'économie algérienne». Dès son arrivée, hier matin, à l'aéroport international d'Alger, Mario Monti s'est dit prêt à relancer les relations avec l'Algérie. «Cette visite est importante pour l'Italie. Nous tenons beaucoup à relancer nos relations qui sont déjà très bonnes», indique-t-il, en relevant l'existence d'un «grand potentiel» de coopération entre les deux pays. «Nous croyons tous qu'il y a un grand potentiel qu'il faudra exploiter. C'est le même sentiment que nous ressentons du côté algérien», explique-t-il.