Les 800 revendeurs recensés par les services de l'APC et de la wilaya déléguée d'El Harrach ont eu l'assurance qu'ils allaient bénéficier d'espaces de vente adéquats. Les opérations d'éradication des marchés informels semblent accuser le coup ces dernières semaines. Si les autorités ont démantelé les marchés de Belouizdad et Bachedjarrah où exerçait plus d'un millier de revendeurs, l'opération menée au pas de charge par les services de sécurité n'a pas touché les marchés de Boumati à El Harrach ou Dubaï à Bab Ezzouar. Les élections locales expliquent en partie l'arrêt des opérations menées tambour battant depuis la rentrée. Les autorités, remarquant que l'ordre public était menacé par l'intransigeance des revendeurs, ont décidé de donner un coup de frein aux opérations. A Boumati, des revendeurs étaient décidés à en découdre avec les policiers venus les déloger, au lendemain des opérations réussies dans les quartiers de Belouizdad et Bachejarrah, où les autorités n'ont pas rencontré une véritable résistance. Décision a été prise alors par les autorités de la wilaya d'Alger de surseoir à la décision et de privilégier le «dialogue». Le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, a précisé lors d'une conférence au siège de la wilaya que la dialogue permettra de régler le problème du marché informel de Boumati, l'un des plus importants de la capitale avec ses 800 revendeurs. La wilaya déléguée d'El Harrach a demandé aux marchands de désigner des représentants, ce qui fut fait. «Une dizaine de représentants avaient été désignés pour faciliter l'opération de réinsertion des revendeurs. Ces représentants ont rencontré les autorités locales dont le wali délégué d'El Harrach qui a toujours privilégié le dialogue pour mener à terme l'opération de résorption de ce grand marché», relève une source locale qui souligne que pas moins de trois rues de cet ancien quartier d'El Harrach (rues Malika Gaïd, Abzar et Frères Naïli) étaient occupées par l'informel qui a changé complètement la physionomie de la ville. Les 800 revendeurs recensés par les services de l'APC et de la wilaya déléguée d'El Harrach ont eu l'assurance qu'ils allaient bénéficier d'espaces de vente adéquats. Nouveauté : l'éradication de ce marché se fera après l'ouverture d'une Sûreté urbaine de proximité (SUP) à l'endroit où a été aménagé un nouvel espace de vente, a assuré le wali d'Alger, M. Addou. Selon notre source, l'ouverture de la SUP est prévue dans moins de deux mois. 400 étals ont déjà été aménagés et quelques chapiteaux déjà réalisés. L'occupation des espaces se fera «progressivement», signale-t-on. «L'espace pour accueillir les marchands illégaux a été désigné. Il se trouve à quelques mètres de l'actuel marché. L'occupation des étals déjà aménagés se fera progressivement, comme l'a souhaité le wali délégué. Tout sera disponible pour faciliter la gestion de l'espace par un gestionnaire qui sera désigné par les autorités. Des habitants des quartiers voisins bénéficieront aussi de l'opération», relève notre source locale.