Il y aurait eu des blessés par arme blanche. «Nous sommes oubliés par les élus», dénoncent les villageois. Le mouvement de protestation des villageois de la localité de Zelboun contre la mal-vie et la situation de déliquescence qu'il vivent (les villageois), surtout depuis les dernières fortes précipitations, a failli tourner au drame, avant-hier, n'eut été l'intervention intelligente des éléments de la gendarmerie de Beni Mester dont dépend justement la bourgade en colère. Les manifestants ont d'abord coupé la route avant de tenter de s'en prendre au siège de l'APC. C'est à ce moment-là que les jeunes de Beni Mester ont intervenu pour empêcher d'éventuels casses. «S'ils veulent casser, qu'ils le fassent dans leur village», ont indiqué ces jeunes. Et c'est dans ces conditions que des affrontements se sont produits entre les belligérants, d'après nos sources. Il y aurait eu des blessés par arme blanche. Ce n'est qu'en fin d'après-midi que le calme est revenu grâce au dialogue entamé par les gendarmes, suivi par la présence du chef de la daïra de Mansourah. En vérité, le problème est plus profond: Zelboun était indépendante avant qu'elle ne soit rattachée à la commune de Béni Mester, d'où ce sentiment d'injustice ressenti par les Zelbounis : «Nous sommes oubliés par les élus de Beni Mester, c'est comme si on existait pas. Ce n'est pas parce que le chef-lieu est à Beni Mester que les élus ignorent le reste des villages de sa circonscription. Nous demandons l'égalité», revendiquent des jeunes de Zelboun qui réfutent l'idée d'avoir voulu brûler le siège de l'APC. Les pouvoirs publics devraient accorder plus d'intérêt aux villageois des 53 communes de la wilaya et ne pas se focaliser uniquement sur les grandes agglomérations.