En s'adressant à la DSA, l'association des éleveurs de vaches laitières sort de sa réserve pour s'élever contre une directive émanant du ministère du Développement Rural. Celle-ci stipule que le soutien du FNDIA, relatif aux infrastructures pour l'élevage bovin, ne peut être « accordé qu'aux éleveurs disposant d'au moins 6 vaches laitières ». Dans une région qui présente une individualité bien marquée, en excluant les petits éleveurs, nous dira le président de cette association, ce soutien est apparemment fragile pour favoriser le développement de l'élevage et l'extension de la production laitière. Ce milieu rural assez particulier, dont l'élevage est l'épine dorsale, nécessite une réelle mise à niveau quant à son évolution, de manière à améliorer le niveau de vie et réduire quelque peu l'incidence de la pauvreté. Par son action en faveur des populations rurales, parmi lesquelles sommeillent des énergies, cette association cherche un compromis équitable à même de faire bénéficier de ce soutien de nombreux petits producteurs de lait. Des éleveurs qui possèdent moins de six vaches et fournissent jusqu'alors la matière première depuis l'ouverture de la mini laiterie de Ain Sefra et bientôt celle de Mecheria. Par une inébranlable volonté, le président de cette association ajoute, enfin, que ce soutien élèverait sans doute le petit producteur de lait au statut d'agent économique libre et responsable. Beaucoup s'accordent à reconnaître, notamment la chambre de l'Agriculture, que l'élevage reste le seul poumon économique de la wilaya, considéré comme le pilier essentiel de son développement et nécessite par conséquent de disposer d'infrastructures de base dans ce domaine.