Le Conseil national d'appui au Mouvement du 20 février (CNAM20) a lancé un appel à l'organisation d'une 21e journée de manifestation pacifique dans l'ensemble des villes du Maroc pour réitérer les revendications de changement et de justice sociale dans le royaume. «A l'instar des 20 autres journées militantes organisées par le Mouvement du 20 février, le CNAM20 appelle les coordinations et les conseils locaux ainsi que toutes les forces démocratiques et vives du pays à exprimer la volonté du mouvement de continuer le combat contre le despotisme, la prévarication, l'injustice et l'oppression et pour la satisfaction de ses objectifs : dignité, liberté, égalité, démocratie, justice sociale et respect des droits humains pour l'ensemble des citoyennes et citoyens», a indiqué le CNAM20 dans un communiqué. L'organisation de ces manifestations intervient au lendemain de l'interdiction par la force d'une manifestation à Rabat, dont l'objectif était d'appeler le Parlement qui discute actuellement la loi de finances 2013 à réduire le budget annuel octroyé à la monarchie. Le budget du roi en cause Le but de la manifestation était de réclamer la réduction du budget attribué à la monarchie, alors que le pays traverse une crise économique et financière marquée, avec un taux de chômage établi à 9,4% de la population active, a indiqué le Mouvement du 20 février et à laquelle ont pris part des militants de l'Association marocaine des droits humains (AMDH). La manifestation de dimanche intervient également une semaine après la marche de protestation, organisée dans la capitale marocaine, contre la politique économique et le programme du gouvernement marocain pour l'année prochaine. La manifestation, initiée par le syndicat Organisation démocratique du travail (ODT), avait pour but de dénoncer notamment «le travail et le salaire précaires, l'instabilité de l'emploi, la flambée des prix et l'appauvrissement de plus en plus de salariés, chômeurs et retraités». Le Mouvement du 20 février tire son appellation de la date des premières grandes marches en 2011 pour revendiquer des changements profonds au Maroc, notamment l'instauration d'une monarchie parlementaire, l'adoption d'une Constitution démocratique et la justice sociale.