Près de 35% d'Algériens âgés de 19 et plus souffrent d'hypertension artérielle, révèlent des statistiques fournies, hier, à Alger par le docteur Hocine Zidani, spécialiste en médecine interne et nutrition. 30% des personnes souffrant d'hypertension artérielle suivent un traitement approprié, alors que les autres s'adonnent à une médication anarchique, a indiqué le Dr Zidani qui intervenait lors des 16es journées scientifiques sur l'hypertension artérielle organisées par l'Association des hypertendus à l'occasion de la Journée nationale célébrée le 26 novembre. Le Dr Zidani a mis en garde contre tout arrêt du traitement ou négligence, car cela, a-t-il dit, induirait des complications pouvant toucher les organes nobles, dont le cœur, le cerveau et le rein, précisant que l'hypertension artérielle est une maladie chronique qui nécessite un suivi régulier pour éviter toute complication. Il a recommandé, en outre, à toute personne souffrant de maux de tête ou de vertiges de consulter au plus vite un médecin, ajoutant qu'il s'agit là de symptômes diacritiques. Entre autres facteurs favorisant l'hypertension artérielle, le Dr Zidani a cité le taux de cholestérol élevé, le manque d'exercice physique, le stress et la consommation excessive de sucre et de sel. Selon lui, l'hypertension artérielle cause principalement l'obstruction des artères du cœur, l'embolie des vaisseaux du cerveau et l'insuffisance rénale. Le coût d'une hémodialyse s'élève à 2 millions de dinars, a-t-il tenu à faire remarquer. Pour prévenir cette maladie, le Dr Zidani a souligné l'importance capitale de l'examen médical annuel et l'examen trimestriel pour les personnes atteintes de cette maladie, même en cas de stabilité. Il a préconisé, par ailleurs, le respect scrupuleux de la prise des médicaments sans exclusion du médicament générique, car «ayant le même effet que le médicament de marque (molécule mère)», selon lui. En outre, le président de l'Association d'aide aux hypertendus, Kheïreddine Mokhbi, a indiqué que l'association a recensé 6000 personnes atteintes de cette maladie, tous âges confondus, à Alger et ses environs, mettant en exergue la tenue de rencontres de sensibilisation. M. Mokhbi a déploré, cependant, le retard accusé pour attribuer la carte de sécurité sociale Chifa à certains malades les privant ainsi de bénéficier de soins gratuits. Il a, enfin, mis en garde contre la vente de tensiomètres non conformes aux normes mondialement établies.