La coordination des taxieurs regroupant cinq syndicats de taxis (SNTTUGTA, SNTT, UNACT, UNAT, ONTA,) est officiellement créée. C'est ce qu'a indiqué M. Kandsi, membre de l'Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens (UGCAA), lors d'une conférence de presse organisée hier au siège de l'Union de wilaya. «Une coordination qui fait suite aux vœux formulés par la corporation des Taxieurs d'Oran que certains prétendaient divisée», poursuit-il. Elle fait également suite à l'instruction de M. le wali ordonnant au directeur des moudjahidine la délivrance de 1500 licences de taxis au profit des taxieurs. Lui succédant, M. Ouahrani, secrétaire général de wilaya de l'Union Nationale des Chauffeurs de Taxis (UNACT) s'est posé la question de savoir «jusqu'à quand dépendra l'avenir des taxieurs sur les moudjahidine et leurs ayants droit. Des moudjahidine que nous respectons mais dont nous ne sommes nullement leurs syndicats. Il faut mettre un mettre à ce monopole». Ce syndicaliste n'a pas manqué de déplorer le peu de considération affiché par le Directeur des moudjahidine à leur égard en prétextant à chaque rendez-vous un motif justifiant son absence. «Une situation qui perdure jusqu'à ce jour», a-t-il regretté. Il propose, de ce fait, des solutions à court, moyen et long termes. C'est le problème des licences d'exploitation qui doit être traité en urgence, insiste-t-il. A ce propos et à titre provisoire, il suggère l'instauration d'actes administratifs ou un pourcentage sur le quota attribué aux moudjahidine. Il propose également la création de sociétés de taxis avec un parc de 10 véhicules sans conditions d'âge. Par ailleurs, concernant la société de taxis, M.Ouahrani a précisé n'avoir nullement été favorable à la création d'un parc de 30 voitures pour un âge d'une année, comme il est procédé actuellement mais pour un parc de 10 véhicules sans conditions d'âge. La cessation d'activité faute de licences qui contraint le taxieur au chômage a également été évoquée par cet intervenant. Ce dernier rejette cette condition qui leur est exigée de produire un diplôme de conduite établi par les centres de formation pour des professionnels d'une expérience avérée. D'autres syndicalistes sont intervenus pour souligner la nécessité de l'effacement des dettes fiscales et de la révision de la règlementation régissant la profession. A ce sujet, le doyen des taxieurs a fait remarquer que la non-association des professionnels est la principale cause du malaise que connait la corporation. La loi était instaurée tous les 4 ans de 1970 à 1986. Mais depuis, elle n'a eu lieu qu'en 1993 pour demeurer en vigueur à ce jour et ce, sans la consultation des professionnels.