Un représentant syndical estime qu'il y a un refus manifeste de l'employeur d'un dialogue réel avec le partenaire social, malgré plusieurs tentatives écrites pour trouver des solutions aux multiples préoccupations des travailleurs. Les employés de la Compagnie algérienne des assurances (CAAT) seraient-ils des cordonniers mal chaussés ? Il y a tout lieu de le croire, au vu de la colère qui bout au sein des travailleurs, tous grades confondus. «Nous avons soumis une plateforme de revendications à notre hiérarchie qui ne comporte que nos droits, et nous lui avons accordé un ultimatum, faute de quoi notre secteur sera paralysé», indique d'emblée, un représentant syndical qui estime qu'il y a un refus manifeste de l'employeur d'un dialogue réel avec le partenaire social, malgré plusieurs tentatives écrites pour trouver des solutions aux multiples préoccupations des travailleurs. D'après les débats qui ont eu lieu entre travailleurs et consignés dans un procès-verbal, les syndicalistes demandent «la levée des sanctions prises à l'encontre des travailleurs et des cadres du réseau, la reconduite intégrale de la prime d'effort que l'employeur a diminuée d'une manière irrationnelle, le changement de l'assiette de calcul et les notations de la PPI, entre autres…» La section syndicale dénonce aussi leur «privation de la prime de mouton, un autre acquis que la tutelle a décidé de supprimer injustement». Aux «arguments» de l'employeur justifiant la décision de la diminution de la prime d'effort par la baisse du chiffre d'affaires et les mauvais résultats de l'entreprise, le représentant syndical riposte que le «chiffre d'affaires n'a jamais baissé et que, comme connu de tous, seul le taux d'évolution a diminué, conséquence normale de la loi de la grandeur et comme toutes les autres compagnie de même envergure…». En conclusion, les mécontents se disent prêts à voir leurs revenus diminuer si la CAAT ne se porte pas bien, mais «à condition que les dirigeants donnent l'exemple et décident, eux-aussi, de revoir à la baisse leurs revenus dans un esprit de justice égalitaire. Sinon, on ne sera pas disposés à céder d'un iota nos droits les plus absolus.»