Les habitants de la cité Daksi Abdeslam dénoncent le manque d'aménagement urbain et l'anarchie dans laquelle ils vivent depuis des années. Nous en avons approchés plusieurs, qui ne se sont pas empêchés d'exprimer leurs doléances avec colère. «Les autorités locales ignorent complètement notre cadre de vie, intolérable, notamment la direction de l'urbanisme et de la construction et les services de l'APC chargés de l'amélioration urbaine», ont-ils déclaré. Ils ont affirmé que les voiries sont impraticables, les réseaux d'AEP et d'assainissement inutilisables, alors que des fuites incalculables sont signalées. «Les travaux d'aménagement lancés en juillet 2010 ont été interrompus à la fin de l'année dernière suite à la résiliation des contrats avec les entreprises de réalisation à cause du non-respect des délais et des conditions mentionnés dans le cahier des charges», a rappelé un responsable du secteur urbain de Sidi Mabrouk. En effet, les travaux d'aménagement urbain de la cité Daksi 1 et 2 ont été confiés à deux entreprises qui ne semblent pas avoir accordé de l'importance ni aux délais ni à la qualité des prestations. Les habitants ont affirmé que l'anarchie qui règne actuellement dans la cité est la conséquence de ces chantiers non achevés. «Les entreprise ont travaillé dans l'anarchie avec l'ouverture de tous les lots et les parties de la cité en même temps, alors que la cadence des travaux avance très lentement ; dès les premières averses, les passages et les accès de la cité se transforment en bourbiers ; il est parfois impossible de rejoindre certains endroits», a affirmé une femme au foyer. La désignation de nouvelles entreprises de réalisation pour reprendre les travaux a enregistré un grand retard en raison des procédures administratives, obligatoires, d'attribution des marchés, que certains qualifient de bureaucratiques. D'autres usagers de la route n'ont cessé de protester contre l'état des routes et les problèmes de circulation vécus au quotidien depuis les travaux de réalisation de la fameuse trémie. «Ce passage es devenu un point noir dans toute la ville de Constantine», a déclaré un conducteur du bus.