Les deux centres de produits dangereux qu'abrite la gare ferroviaire de Chlef, seront transférés en dehors de la zone urbaine, nous a appris le directeur de l'énergie et des mines, ajoutant que le choix de terrains a été effectué et l'opération en voie de lancement. Les sites en question servent de lieux de stockage, de distribution et de transfert des carburants et du GPL. La première infrastructure concernée est un centre de carburant implanté à proximité de la voie ferrée et d'édifices publics depuis 1938. Elle approvisionne les stations de services de la région à partir de ses moyens de stockage qu'alimente la société nationale de produits énergétiques (filiale de Naftal et de SNTF). Dans un souci, semble-t-il, d'assurer la protection des lieux, en particulier durant la décennie noire, les responsables de l'entreprise avaient carrément coupé l'ancienne voie publique longeant le site. Celle-ci demeure toujours fermée à la circulation malgré la demande des automobilistes et des piétons voulant utiliser ce passage en raison de la saturation du réseau routier de la ville. Il faudra peut être attendre pour voir enfin leur souhait se concrétiser. Le nouveau projet, d'une capacité de 18 000 mètres cubes, répond, nous dit-on, aux règles de sécurité et de protection de l'environnement. Sécurité très stricte L'autre centre touché par la délocalisation est le quai de transbordement des conteneurs citernes du GPL, ramenés du complexe d'Arzew pour les besoins des deux centres d'enfûtage du gaz butane de la wilaya. L'activité qui avait reçu une autorisation d'exploitation du ministère de l'énergie et des mines en date du 9 mai 2005, vise, selon les responsables du secteur, à sécuriser le transport de ce produit dangereux et à le rendre disponible en permanence à travers son acheminement par chemins de fer. Cependant, le problème reste posé pour le tronçon allant de la gare ferroviaire jusqu'à la zone industrielle d'Oued Sly où le gaz en question est ramené par camions-citernes, sur un trajet de 16 km. Néanmoins, à en croire le directeur de l'énergie et des mines, toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer l'activité « sans le moindre risque », puisque, dit-il, celle-ci se fait de nuit et selon un dispositif de sécurité très strict. Là aussi, il est prévu la construction d'un nouveau quai au niveau de la zone industrielle citée pour recevoir directement le produit par rail à partir d'Arzew. Le projet est en cours de réalisation, affirme-t-il.