Ce colloque international a été l'occasion pour les organisateurs de poser la problématique majeure de la qualité de l'habitat. Le colloque international «Architecture, Paysage, Urbanisme», organisé conjointement par la faculté d'Architecture et de Génie civil et le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), et qu'a abrité l'auditorium de l'Université des sciences et technologies Mohammed Boudiaf (USTOMB), a été l'occasion pour les organisateurs de poser la problématique majeure de la qualité de l'habitat. «Cette question préoccupante est toujours renouvelée en conjecturant sur celle de la conception et de la production du cadre bâti. Aussi, l'objectif de ce colloque vise à échanger des expériences issues de travaux menés au sein des laboratoires de recherche en Algérie et ailleurs. Il entend ainsi conjuguer différentes visions et approches pour cerner la complexité de l'importance des programmes de construction en cours. Des conséquences considérables sur la consommation de l'espace ainsi que sur les mutations touchant les modes de vie, les technologies, les méthodes d'enseignement qui interpellent les scientifiques pour comprendre les changements et répondre aux besoins nouveaux de la société», a indiqué Madame Bekkouche Amara, coordinatrice du colloque, qui poursuit : «Les compétences, les plans d'urbanisme, les textes législatifs, les moyens financiers existent, mais sans résultat. Il n'y a pas de connexion entre les différentes échelles. Chercheurs et autorités se tournent le dos», déplore-t-elle. «Il faut une réelle volonté politique», suggère notre interlocutrice. Abondant dans le même sens, M. Hamani, doyen de la Faculté d'architecture, considère, pour sa part, que les chercheurs doivent être consultés pour les problèmes dont ils ont la qualification et la compétence voulues. «Il faut une consultation à tous les niveaux». D'où la tenue de ce colloque. Un colloque qui regroupe un parterre d'éminents architectes et urbanistes. Madame Derdour, rectrice de l'USTOMB, n'a pas manqué, pour sa part, de s'adresser aux étudiants les exhortant à saisir cette occasion pour assister à ce genre d'événement. «Un évènement d'importance, tout en leur souhaitant de bénéficier de cette formation qui leur servira dans leur vie professionnelle», fera-t-elle remarquer. Ce colloque, qui se tiendra du 3 au 4 décembre, comprend des communications tant en plénière qu'en atelier. C'est ainsi que, lors de son intervention avec pour thème «pour une sociologie de la pratique architecturale et urbanistique», le sociologue d'Aix (Marseille, France) considère que «la réflexion analytique sur les politiques urbaines en Algérie s'intéresse très peu aux logiques sociales qui agissent en soubassement de la conception et de l'intervention architecturale et urbanistique». «La quête de la qualité et le règne du quantitatif», pour une sociologie de la pratique architecturale et urbanistique en Algérie, «L'hygiénisme municipal colonial», thèmes présentés par des experts algériens et étrangers, ont donné le ton du niveau relevé des thèmes proposés au cours de ce colloque.