Jeudi au stade du 20 Août 1955, les supporters et joueurs du Chabab de Belouizdad ont été rattrapés par le phénomène de la violence et sont tombés honteusement dans le jeu de la bêtise humaine. Excédés par l'impuissance de leurs préférés, les premiers ont saccagé leur propre stade et les seconds à court d'arguments sportifs, aidés par une nuée d'énergumènes, qui ont réussi à franchir les balustrades du stade ont montré leurs dons de boxeurs aux joueurs et accompagnateurs de l'équipe adverse, la sympathique formation du Paradou AC. Un spectacle désolant qui n'honore point les Rouge et Blanc de Belouizdad. Au coup de sifflet final du très contesté arbitre central Haddada, c'était tout simplement le sauve qui peut dans le camp du Paradou dans un désordre indescriptible. Lorsque certains joueurs du Chabab de Belouizdad se sont dirigés vers l'arbitre pour lui dire ce qu'ils pensaient de son arbitrage, d'autres joueurs se sont rués principalement sur le gardien de but, Mokdat, accusé à tort de geste obscène. La suite est facile à deviner. Jeudi, les Belouizdadis ont franchi stupidement le cap de la violence et les conséquences qui en découleront auront de fâcheuses répercussions sur l'équipe qui n'en avait pas besoin. A noter l'intelligente intervention du service d'ordre dans la mêlée générale.