Devenue une véritable plaie ouverte et le lot quotidien du football algérien, la violence dans et autour des stades, a fait de nouveau la une hier à l'occasion de la rencontre de la 11e journée ayant opposé au stade Mustapha-Tchaker de Blida l'équipe locale à la JS Kabylie, championne d'Algérie en titre. En effet, après les deux buts des Canaris, enregistrés en l'espace de cinq minutes, une bonne frange des supporters Blidéens, au lieu de soutenir son équipe durant cette mauvaise passe, n'a pas trouvé mieux que de s'adonner à des actes multiformes de vandalisme. Et au fur et à mesure que la fin du match approchait, on sentait Tchaker gronder comme un volcan. Plusieurs supporters, que ce soient des Blidéens ou ceux nombreux de la JSK, ont préféré quitté des lieux déjà hostiles laissant l'enceinte aux mains de barbares qui ont tout saccagé sur leur passage. Grillages et sièges arrachés, pluies diluviennes de pierres et autres projectiles s'abattant sur le terrain et sur tout sur ce qui bouge, véhicules saccagés dans le parking du stade… En deux mots : Tchaker a vécu l'enfer hier pour une simple défaite lors d'une rencontre de football et devra se préparer à renouer avec le huis clos car la commission n'ira pas de main morte devant les images désastreuses diffusées par la télévision. L'USMB, qui n'a plus gagné dans son stade depuis le 7 août dernier, fera les frais du comportement sauvage et voyou de certains de ses supporters, les mêmes d'ailleurs qui écument tous les clubs d'Algérie. Devant l'absence d'une réelle stratégie de lutte contre ce phénomène sociétal, que ce soit par les gestionnaires du football, par les clubs eux-mêmes ainsi que les pouvoirs publics, nos stades se sont transformés en terrain de désolation. Ce qui s'est passé vendredi dernier à El-Eulma lors du match MCEE -USM Annaba ou ce qu'endurent les joueurs du CR Belouizdad à l'entraînement et tant d'autres dépassements sont la honte d'un football qui va toujours vers la dérive.